Le sparadrap connecté

Le marché du capteur biométrique progresse rapidement vers des circuits tellement miniaturisés qu’ils se remarquent à peine. L’Université de l’Illinois a mis au point un prototype minuscule et tellement flexible qu’on peut le coller sur la peau comme un vulgaire sparadrap. Cette technologie pourrait révolutionner le suivi des patients cardiaques par exemple.

Un patch collé à la peau pour suivre en temps réel notre état de santé, qui envoie les informations à notre téléphone portable via une connexion sans fil, ce n’est plus de la science fiction. Les chercheurs en sont presque au stade de l’industrialisation. Le dispositif décrit dans la revue Science d’avril utilise exclusivement des circuits électroniques disponibles dans le commerce. Pourtant, il pourrait bientôt remplacer les appareils hors de prix utilisés pour les électro-encéphalogrammes et les éclectro-cardiogrammes.

Un capteur biométrique collé à la peau pourrait bientôt remplacer les appareils très onéreux utilisés pour les électro-encéphalogrammes et les éclectro-cardiogrammes.

Les études montrent que les résultats sont au moins aussi bons et que les patients sont bien plus à l’aise avec le patch. D’où une possibilité nouvelle : une surveillance 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans inconfort. Avantage irremplaçable, car les résultats de beaucoups de mesures dépendent de la capacité du patient à se comporter naturellement.

Le capteur biométrique est conçu comme un origami parcouru de fils électriques miniatures en forme de serpentins, capables de supporter les torsions et les étirements d’une peau qui bouge avec les mouvements du corps. Il est complètement autonome, avec une alimentation électrique qui peut durer des jours, voire des semaines.

Cette technologie innovante pourrait dans l’avenir combattre des pathologies à un stade précoce, avant même que le patient s’aperçoive de quelque chose, par exemple en détectant les premiers tremblements de la maladie de Parkinson et en proposant rapidement un traitement qui ralentirait la progression du mal.

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Stick-on electronic patches for health monitoring