Le Jugaad (prononcez jougad) est une concept popularisé par un français né à Pondichéry*, Navi Radjou (en photo) et qui vit aujourd'hui entre l'Inde et la Silicon Valley. Il popularise l'innovation frugale chez Ernst & Young, GM, Hitachi, IBM, Marks & Spencer, Microsoft, Procter & Gamble, SAP, Sprint... Excusez du peu !
*Elle avait elle avait le Pondichéry facile / Elle avait elle avait le Pondichéry accueillant / mais où sont passés les comptoir de l'inde, chantait Guy Béart et Juliette Gréco.
Au départ, le mot jugaad est un mot hindi familier et légèrement péjoratif qui désigne des solutions un peu bricolées. Le mot a pris récemment un sens plus positif de créativité avec peu de moyens, d'innovation frugale et est en train de devenir un système de pensée pour ingénieurs créatifs et surtout conscients des ressources limitées de la planète. Voir cette vidéo.
Le livre de Navi Radjou, l'innovation Jugaad, redevenons ingénieux, est déjà un best seller mondial.
La figure qui représente bien le jugaad est sans doute Mac Gyver et son couteau suisse. Avec du tissu et des baguettes de bois, faire un cerf-volant, y attacher le ballon, un poignard métallique et la corde de tissu. Le tout se retrouve dehors à travers la fenêtre où une tempête a lieu. Un éclair est capté par le poignard, l'électricité est transportée par la corde humide, fait exploser la serrure et la réserve de poudre dans le labo. Le tour est joué !
Vocabulaire: En français, on a le système D pour Débrouille, on est les rois de la bricole, on utilise des moyens de fortune... Les québécois parlent de réparation en « broche à foin », en fil de fer. Les anglais ont « Jack of all trades », le Jacques de tous les métiers et on ajoute « Master of none », qui n'en maîtrise aucun.