Lorsque nous regardons le mouvement des vagues, lorsque nous jetons un caillou dans l’eau d’un lac, nous constatons à l’évidence que l’onde aquatique ainsi créée résulte de la mise en mouvement d’un milieu. Si nous sommes connaisseurs en sciences, nous savons que la vitesse de propagation de cette onde dépend de la densité de ce milieu et que la hauteur de la vague par exemple sera fonction de l’énergie ayant mis en mouvement la surface du liquide. Si nous agitons maintenant une corde pour la faire onduler, nous constatons que les lois d’un objet appelé « onde » s’y appliquent également. Nous y remarquerons aussi que la hauteur de l’onde va decrescendo, qu’elle s’étale progressivement et finit par s’aplatir ou se fondre dans le liquide. Lorsque nous usons du concept d’onde, nous ne pouvons pas le dissocier d’un milieu homogène d’où elle née et disparaît.
Hélas, une onde échappe à ces contraintes : l’onde électromagnétique qui ne surgit apparemment pas d’un milieu puisque celui-ci est le vide. De plus, la composition de cette onde EM est aussi étrange : n’étant pas issue du corps de matière de la particule qu’elle accompagne, on ne sait de quelle substance elle est faite. On la qualifie alors de « pure énergie » pour ne pas à s’interroger davantage sur sa nature.
L’onde EM pourtant n’a d’existence que consécutivement au mouvement d’un corps « comme si » il y avait réellement mise en mouvement d’un milieu - mais dans la physique d’aujourd’hui, de milieu extérieur il n’y a point.
Statut donc très étrange de cette onde EM qui surgit de nulle part et flotte dans le vide de l’espace, obéissant aux lois des objets ondulants sauf la plus essentielle : l’existence d’une substance homogène susceptible d’onduler. Parcourant le vide de l’espace elle pourrait cependant poursuivre indéfiniment sa course sans perdre de son énergie ni s’étaler s’il n’y avait pas l’expansion de l’espace lui-même pour l’affaiblir (voir article précédent N°170). Elle échappe ainsi aux contraintes des ondes matérielles classiques puisque pour celles-ci, l’étalement a pour cause la résistance du milieu de propagation.
Et nous voici enfin parvenu au cœur du problème : comment expliquer le red-schift, l’affaiblissement de la lumière en provenance des galaxies lointaines en échappant aux contraintes et lois des ondes matérielles qui supposent l’existence d’un milieu réfrénant leur énergie en proportion de la distance ? La théorie loufoque de l’expansion de l’espace n’a d’autre objectif que d’éviter le recours à l’existence d’un milieu agissant comme une résistance. Mais comme pour la théorie ancienne des épicycles, on doit compliquer l’explication, inventer une action d’expansion de l’espace elle-même peu crédible (voir critique article précédent) puisque l’interdit absolu depuis Einstein est d’attribuer un quelconque contenu au vide et de définir la nature d’une substance qui le compose.
Ainsi, du fait de cet interdit, la physique actuelle ne peut comprendre la nature, et l’origine des ondes EM, la cause de leur vitesse élevée de propagation comme elle s’oblige à des contorsions théoriques « incroyables » pour expliquer le red-schift des galaxies.
Il serait tellement plus simple de définir la nature de cette substance remplissant l’espace – la prématière – pour que les ondes EM retrouvent la grande famille des ondes matérielles quant à leurs propriétés communes sauf une : de n’être pas composées de matière mais de prématière.