Résumé : Depuis qu’Isaac Hayden est entré dans ma vie, rien n’est plus pareil. Il est beau à se damner, mystérieux, sombre et il va mourir. Je le sais, je l’ai vu, comme j’ai vu mourir ma mère et ma meilleure amie. J’ignore si cette fois je serai assez forte pour combattre la mort, mais je suis prête à tout pour sauver ce bel étranger. Même si je dois me brûler les ailes…
Avis : Je voulais lire ce livre depuis tellement longtemps que du coup j’en attendais sans doute beaucoup trop, du coup je ressors un peu déçue de cette lecture. J’ai bien aimé mais je pensais quand même que ce serait mieux et quelques petites choses m’ont déplu et dérangé.
Pour commencer l’héroïne m’a vraiment agacé. Il paraît qu’Angela signifie "Messager", nous dit-elle dans le prologue, moi je dirais que ça doit surtout signifier "Girouette" en Javanais Ancien. Angela est incapable de se décider, toutes les six secondes elle change d’avis, et dans un même paragraphe elle peut passer de la colère à l’amour le plus profond tout en passant par la peur, et tout un autre kaléidoscope d’émotion. C’est aussi la personne la plus égoïste que j’ai rencontré, peu reconnaissante envers ce qu’on fait pour elle, et aveuglé par ses propres idées, incapable d’écouter ce qu’on lui raconte ou de prendre en compte l’avis des autres. Elle tourne en rond, se pose sans arrêt les mêmes questions, et son monde semble tourner autour d’Isaac et de Neige sa chouette, quitte à oublier ce que font ses amis pour elle et son père. Angela m’a donc totalement gonflé, je l’ai trouvé insupportable et je ne l’ai pas aimé. Comme c’est l’héroïne et que tout est raconté de son point de vue, ça a un peu pourri ma lecture. Je n’ai pas non plus aimé Isaac d’ailleurs. Par contre j’ai adoré Déborah, j’aimais son caractère tout pétillant et son franc-parler, j’ai adoré Raven, elle était très attachante et tout de suite je me suis attachée à elle (j’avoue que même si on avait découvert qu’elle était une garce, j’aurais continué de l’aimer). J’ai beaucoup aimé les affranchis, ils sont courageux, ils ont pris une décision plus que difficile afin d’essayer de faire quelque chose qu’ils trouvaient juste et pour ça je les ai apprécié.
Une autre chose qui m’a un peu saoulé dans ce livre ce sont les nombreuses figures de styles et adjectifs qui le parsèment. Trop de comparaisons tuent la comparaison, à un moment ça en devenait ridicule et j’ai eu un fou rire avec ma soeur sur cette phrase : "je me suis blottie contre son torse de pierre tombale" sérieusement? On s’est écrié "néééécroooophile" avec ma soeur, je l’avoue, mais là c’était vraiment trop. Déjà qu’Angela avait un amour bizarre pour une chouette (zoophile?) alors là c’était le pompon.
L’histoire d’amour était chiante à mourir, basé sur du vent, et puis l’héroïne se fait peloter par à peu près tout le monde. Elle joue aussi sans arrêt la pauvre petite princesse qui doit être sauvé, c’est insupportable, je déteste les héroïnes faibles en fait.
Néanmoins l’histoire est plutôt original et hyper intéressante, j’ai beaucoup aimé l’univers développé et je crois que si ça n’avait pas été noyé sous les tergiversions de l’héroïne et de ses pleurnicheries ça aurait été encore mieux. J’ai apprécié l’intrigue et le suspens qui se dégageait de cette histoire et je dois dire que j’ai adoré la fin, elle n’est pas du tout comme on pourrait s’y attendre, elle est vraiment bien – même si assez triste, et je l’ai franchement apprécié.
Et bizarrement j’ai été captivé par cette histoire, certes l’héroïne me gonflait, mais il y avait quelque chose de différent, et d’intéressant et je tournais facilement les pages. D’ailleurs quand je terminais un chapitre, j’avais envie d’en commencer un autre. Un bon point donc, qui aurait été bien meilleure si les points négatifs n’avaient pas en même temps gâché ma lecture.
En bref, une lecture en demi-teinte, un peu mitigé. Des bonnes idées, une histoire et un univers hyper intéressant, des personnages auxquels je me suis attachée et une fin du tonnerre. Mais une héroïne très désagréable, nunuche, égoïste et girouette qui noie le récit sous ses pleurnicheries.
La dédicace :