genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
Année: 1980
Durée: 1h25
l'histoire: Martine décide de se prendre un poste d'infirmière-gouvernante dans une maison de retraite après avoir quitté Serge. Y rencontrant une irascible collègue Nicole Clément, elle découvrira que l'autoritaire directrice, Mademoiselle Hélène et tous les vieux pensionnaires semblent tous mijoter quelque chose de pas net pendant la nuit.
La critique d'Alice In Oliver:
En dehors de quelques rares exceptions, le cinéma français a toujours été faché avec le genre horrifique. Certes, certains réalisateurs ont tenté une incursion dans le genre. Le résultat est souvent catastrophique, à l'image de La Nuit de la Mort, réalisé par Raphaël Delpard en 1980.
A noter que le film est aussi connu sous le nom des Griffes de la Mort et explore une thématique rarement abordée par le cinéma d'horreur français, à savoir le cannibalisme. Au niveau de la distribution, La Nuit de la Mort réunit Charlotte de Turckheim, Isabelle Goguey et Betty Beckers.
Autant le dire tout de suite, mais La Nuit de la Mort est un film d'horreur méconnu, qui a toutefois bénéficié d'une sortie vidéo en 1988. Au moment de sa sortie, La Nuit de la Mort a été également interdit aux moins de 16 ans. Toutefois, ce long-métrage gore et horrifique prête davantage à sourire. Il s'agit donc d'un très gros nanar à la française, hilarant malgré lui.
Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Martine décide de se prendre un poste d'infirmière-gouvernante dans une maison de retraite après avoir quitté Serge.
Y rencontrant une irascible collègue Nicole Clément, elle découvrira que l'autoritaire directrice, Mademoiselle Hélène et tous les vieux pensionnaires semblent tous mijoter quelque chose de pas net pendant la nuit. Certes, présenté comme cela, le scénario est plutôt original.
En effet, jusque-là, personne n'avait encore osé exploiter une maison de retraite comme une sorte de théâtre morbide. Alors que nos petits vieux pourraient passer une retraite pénarde, ils vouent une passion démesurée pour le cannibalisme. C'est bientôt ce que va découvrir Martine, surtout après la disparition soudaine de sa collègue, Nicole.
A partir de là, le film hésite entre le huis clos, le slasher et une ambiance à la fois étrange et à la lisière du fantastique. On pense parfois au cinéma de Jean Rollin. Là aussi, le réalisateur, Raphaël Delpard, n'hésite pas à déshabiller ses actrices et à montrer deux ou trois nichons.
Toutefois, rien de bien méchant non plus. En vérité, le film sombre très vite dans la médiocrité. La faute revient à une interprétation totalement insignifiante, Isabelle Goguey (mon dieu, qui es-tu ? Et surtout qu'es-tu devenue depuis ce film ?) en tête.
A sa décharge, les autres acteurs ne font pas beaucoup mieux. D'ailleurs, Charlotte de Turckeim effectue une courte apparition et meurt après quinze petites minutes de bobine. L'actrice semble avoir reniflé le traquenard. Mais pas Isabelle Goguey qui mène sa petite enquête.
Il faut bien reconnaître que l'on se fait souvent suer durant les une heure et demie de bobine. Néanmoins, les rares séquences de cannibalisme sont à se pisser dessus. En effet, Raphaël Delpard doit composer avec les moyens du bord, soit la totalité d'un SMIC albanais (enfin... français...).
Mais le plus amusant reste le portrait très caricatural des différents personnages qui habitent dans la maison de retraite. Entre la directrice qui prend son bain et qui mène d'une poigne de fer son établissement, le gardien qui ressemble à une sorte de Frankenstein du pauvre et quelques petits vieux qui passent leur journée à lire le journal Le Figaro, le film ne propose pas grand chose.
Encore une fois, La Nuit de la Mort est interdit aux moins de 16 ans. C'est sûrement à cause des rares scènes de cannibalisme, pas crédibles une seule seconde. En vérité, le film ne comporte aucune intrigue et la fin est au mieux insignifiante.
Bref, La Nuit de la Mort brille surtout par sa médiocrité. Pourtant, malgré ses nombreux défauts, La Nuit de la Mort reste assez rigolo et fun à regarder, à condition de le voir au second degré, à savoir comme un film raté, moche et réalisé avec la main gauche du réalisateur. Vous voilà prévenus !
note: je passe !
note nanardeuse: 15/20