La rétrospective de Martial Raysse livre le parcours du peintre à travers 200 œuvres au Centre Pompidou, jusqu'au 22 septembre. Travelling sur 50 ans de travail de l'artiste français vivant le plus cher au monde, L'année dernière à Capri (1962) ayant été adjugée 4,85 millions d'euros chez Christie's en 2011.
Après Martial Beach (1962) où le Niçois y montre un dauphin gonflable 40 ans avant le Lobster de Jeff Koons, Soudain l'été dernier (1963), un "combine" dont le sujet déborde du cadre, le chapeau de plage et le drap de bain se transformant en objet. Plus loin, l'igloo Oued Laou (1971) autour d'un palmier, puis survient Ici Plage comme ici-bas (2012): Une bouée rose fluo au premier plan, la mise en scène burlesque assez nauséabonde de personnages agglutinés, un homme au pantalon rose caché à l'abri derrière un grand parapluie gris s'enfuit... Martial Raysse quittant cette immense mascarade!
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La grande inventivité de l'artiste est indéniable. Notamment à travers ses tableaux relief en plexi et son tableau Maintenant, vous êtes un Martial Raysse (1967), première œuvre interactive, 30 ans avant World Skin de Maurice Benayoun.
Les dessins préparatoires sont mis en regard des "géométries variables" et des "formes en liberté". Pour fil conducteur de ce parcours imaginé par Catherine Grenier, le paysage, le visage et une narration qui se nourrit du quotidien. La galerie de portraits dérange. On pense à la période Vache de Magritte, portraits grossiers outrageusement colorés que Raysse a lui-même intitulés Peintures horribles, sauf que l'artiste signe ici le début d'une période un peu trop outrancière qu'il n'a, depuis, pas vraiment refermée.
Ses grandes fresques récentes prêtes même à polémique tant la palette semble désormais livrée à elle-même et à une forme gênante de désinvolture. Chargées de personnages, les toiles contrastent avec les compositions si synthétiques et animées de ses débuts. Interrogé sur son travail récent, l'artiste s'énerve: "Vous me cassez les oreilles avec les années 60!" Les nostalgiques devront donc se contenter d'un tiers de la rétrospective consacré à cette époque acidulée au cours de laquelle il affirmait: "Les Prisunic sont les musées d'art moderne d'aujourd'hui."
Loading SlideshowClaude Monet - "L'Ile aux Orties" : 8,1 millions de dollars
Edward Hopper - "Blackwell's Island" : 19,2 millions de dollars
Wassily Kandinsky - "Studie zu Improvisation 3" : 21,2 millions de dollars
Willem de Kooning - "Untitled VIII" : 32,1 millions de dollars
Gerhard Richter - "Cathedral Square, Milan" : 37 millions de dollars
Edward Hopper - "East Wind Over Weehawken" : 40,5 millions de dollars
Amedeo Modigliani - "Jeanne Hebuterne" : 42,1 millions de dollars
Pablo Picasso - "Femme Assise Près d'une Fenêtre" : 44,9 millions de dollars
Norman Rockwell - "Saying Grace" : 46 millions de dollars
Mark Rothko - "Untitled (No.11)" : 46,1 millions de dollars
Jean-Michel Basquiat - "Dustheads" : 48,4 millions de dollars
Roy Lichtenstein - "Woman with Flowered Hat" : 56,1 millions de dollars
Andy Warhol - "Coca-Cola [3]" : 57, 2 millions de dollars
Jackson Pollock - "Number 19" : 58,3 millions de dollars
Jeff Koons - "Balloon Dog (Orange)" : 58,4 millions de dollars
Jeff Koons est un habitué de ces classements et parvient à placer cette année une de ces installations.
Andy Warhol - "Silver Car Crash (Double Disaster)" : 105 millions de dollars
Ce tableau est devenu le Warhol le plus cher jamais vendu aux enchères.
Francis Bacon - "Three Studies of Lucian Freud" : 142 millions de dollars
Adjugé en novembre 2013 lors d'une vente aux enchères chez Christie's.
Pablo Picasso - "Le Rêve" : 155 millions de dollars
Selon Bloomberg, Steve Wynn, propriétaire de casino, a cédé le tableau à Steven Cohen, financier, en mars 2013.
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