Les maladies cardiovasculaires marquent une hausse spectaculaire, ici, avec la crise financière grecque, montre cette étude grecque. Ses conclusions, présentées au Heart Failure Congress 2014, de la Société européenne de cardiologie, révèlent, en particulier, une vulnérabilité importante chez les femmes qui sont victimes des plus grandes augmentations de crises cardiaques et de fibrillation auriculaire.
2 études montrent ainsi une augmentation importante des admissions à l’hôpital pour maladies ou événements cardiovasculaires, en Grèce et depuis le début de la crise en 2008. Le Dr Alexis Samentzas, co-auteur principal de l’étude rappelle que cette augmentation du risque cardiaque était déjà connue avec les crises, telles que les guerres et les catastrophes naturelles.
Son équipe avait remarqué une augmentation des arrivées en urgence pour fibrillation auriculaire et crise cardiaque en particulier chez des patients plus jeunes et a donc analysé les admissions au service de cardiologie de l’Hôpital général d’Elpis (Athènes) durant la période pré-crise de 2003 à 2007 puis durant la période de crise de 2008 à 2012.
Le service de cardiologie a reçu 3.420 admissions au cours de la période pré-crise et 3.860 au cours de la période de crise. Au cours de la période de crise, le nombre d’admissions pour crises cardiaques augmente, pour les deux sexes, avec une hausse significative chez les femmes, et une tendance (non-significative) chez les personnes âgées de moins de 45 ans.
Les femmes, en première ligne : Le Dr Papadimitriou, auteur principal de l’étude explique que si les jeunes femmes sont censées être mieux protégées, avec les œstrogènes, contre les maladies cardiaques jusqu’à la ménopause, durant la crise financière, cette protection naturelle semble avoir été réduite en raison du stress, un facteur important du risque de crises cardiaques.
Un risque significatif chez les plus démunis : Les admissions pour FA ont doublé particulièrement des femmes sans assurance sociale alors que les admissions pour crise cardiaque ont augmenté pour les hommes et les femmes sans assurance sociale, avec une augmentation statistiquement significative chez les hommes.
Des résultats qui mettent en évidence l’importance de la prévention cardiovasculaire pendant les périodes de détresse sociale et forment un appel pour les autorités sanitaires. Car la crise a montré ses effets sur d’autres aspects de la santé, eux-mêmes liés au stress et à l’anxiété, comme l’incidence des suicidesou encore l’obésité.
Source: European Society of Cardiology The prevalence of acute myocardial infarction during greek financial crisis in the cardiology department of a central hospital in Athens.
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