En ouverture, toujours le mien ami soucieux des extensions de ma culture si primaire: filez visualiser in petto ce magnifique moment musical : ICI
Une belle semaine passée entre Italie, Alsace et Bourgogne. Juste un seul flash à 140 au lieu de 130. C'est assez honnête sur près de 3.000 kilomètres. Mine de rien, chez les helvètes, ça doit cartonner à mort niveau rendement financier, vu le nombre impressionnant des flasheurs entre Lugano et Bâle : ce doit être un record européen ! Et on a intérêt à payer fissa si on veut éviter le retrait du permis aux frontières. Ça ne rigole pas aux Quatre Cantons !
Mais allons au Grappillage !
LECTURE :
C'est donc à la fois un point d'équilibre et une ligne à haute tension, dont Olivier Bernard a tiré le théorème du 45e parallèle.
Un chemin de traverse pour découvrir les Grands Vins de la planète... et s'initier aux plaisirs hédonistes." Le 45ème traverse t'il la Chine ? On va être les Marco Polo du vin :-) EVENEMENT L'irascible (mais sympathique) Jean-Michel Deiss m'a convié à la réunion de présentation, par Enzo Vizzari (GJE) de 8 vins italiens lors d'une soirée de l'Université des Grands Vins à Colmar (ICI). Une belle grande salle avec une imprévue tentative d'assassinat de quelques producteurs locaux via la chute intempestive d'une gaine électrique en pleine dégustation d'un cru magique. Rien de grave, on vous rassure tout de suite :-) Belle impression de tant de vignerons locaux, tous timides comme pas permis pour lancer les discussions : heureusement que Serge Dubs (GJE) a pris la parole pour les premiers commentaires. Les langues se sont ensuite déliées avec un très malin Seppi-Landmann soucieux de recommencer une carrière lui permettant, comme en Italie, de produire des vins se vendant à plus de € 40 sans avoir, comme Gravner, à travailler ni la vigne, ni la cave ! :-) Le buffet était tip-top et chacun avait apporté un cru de sa cave, ce qui donna à l'événement un côté particulièrement sympathique. PUB à l'attention de LPV : Laurent, file en Alsace montrer à quel point ton nouveau verre peut avantageusement remplacer trop de calices quelconques encore trop en usage à l'est des Vosges. Tu as le support du fougueux :-) Revenons aux vins présentés par Enzo lequel, ce jour là a mis plus de temps pour venir de Milan à Colmar que quiconque y serait venu depuis Johannesburg : avions en retard, correspondance manquée, TGV et marche à pied ! Fallait le faire ! Merci Enzo.
On a appris des tas de choses passionnantes : - Roagna qui ne fait rien dans ses vignes, attends que les raisins tombent pour vendanger, et laisse faire les choses ! Un cru plus qu'étonnant. Un participant s'est enquis de la disparition des oiseaux "grappilleurs" en Italie : on l'a rassuré :-) - Ribola de Gravner : là, idem avec des millésimes restant en amphore plusieurs années. Serge Dubs - c'était une première pour lui - en a été tout émotionné. L'exemple type du vin dont on doit accepter - ou refuser - l'approche "philosophique" du vigneron : laisser la nature faire son oeuvre. J'eus aimé qu'on déguste aussi le Massa Vecchia. - Mascarello 2009 : incroyable de ressentir une telle finesse dans un vin aussi jeune. Couleur ? Rien à voir avec les bruns de l'ancien temps ou le noir de quelques modernistes. On était bien plus proche des Romanée Saint Vivant de la DRC. Il y a vraiment des choses qui bougent au Piémont ! - Trebbiano d'Arubzzo de Valentini : bon, a a déjà évoqué ce cru blanc mythique qui peut tenir facilement 30 ans en se complexifiant comme pas deux. Une beauté totale. ICI
- Poggio di Sotto 2006. Un vin qui impose le silence : comme pour Zauberflöte (ou Tristan) où à la fin de l'opéra, le silence est encore musique. Et dire qu'Enzo en avait expédié 12 bouteilles : grosse jalousie, je ne vous dis que ça.Mon voisin de table qui cumule un amour du vin avec une passion pour la musique (il est journaliste à Diapason) m'a avoué que ce vin justifiait de venir à cette soirée depuis Paris : c'est dire ! - Etna Rosso. Là, j'ai besoin des lumières du Grand Jacques et de Nicolas tant ce vin que je ne connaissais pas, a été une totale révélation. Que sur les pentes de l'Etna, un volcan encore en activité, on puisse produire une telle finesse, une complexité rare, une flopée de fruits des bois, une longueur inouïe révélant des arômes dansants, une élégance si loin de l'image de rudesse des terres volcaniques ! : je veux connaître ce vigneron. Géant ! Pour laurentg : le cépage de ce vin rare s'appelle : Nerello Mascalese. On demandera à José Vouillamoz quelques explications. Merci à Enzo d'avoir choisi ces vins alors même que chez nos amis transalpins, on eût pu envisager d'autres noms, tout aussi mythiques mais certainement plus connus comme Gaja, Banfi, Frescobaldi, Antinori, Tasca d'Almerita, Pieropan, Inama.
Voilà des soirées à Colmar qu'il va falloir suivre de près : on souhaite un grand succès à cette initiative du Jean-Michel où se sont déjà succédé sur l'estrade Michel Bettane, Pierre Arditi et d'autres grands amateurs ou professionnels. PUB 1 : VDEWS Cette année, pour la sixième édition du Villa d'Este Wine Symposium, nous créons un nouveau Prix qui sera décerné tous les deux ans, en alternance avec le Prix Lalique, à un jeune de maximum 30 ans (un vigneron, un sommelier, un grand amateur, un étudiant) ayant un beau projet directement lié au monde du Grand Vin. Cette bourse sera financée par une vente aux enchères (magnums uniquement) qui seront offerts par les participants de cette édition 2014 et qui seront mis aux enchères, par lot de 3 magnums, lors du dîner de clôture. Chiche qu'il y aura de très belles choses et que ce jeune Lauréat pourra sereinement financer son projet dont il nous présentera les résultats en 2015. Si vous avez des amis sérieux que cela puisse intéresser : qu'ils me contactent directement pour recevoir le dossier de candidature qui sera présenté à un Comité de sélection. PUB 2 : CLUB BRISTOL La prochaine soirée de notre Club au Bristol aura lieu le mardi 3 juin, avec Raphaël Maye qui présentera deux crus du domaine familial : une Petite Arvine et une Syrah VV. Il a choisi en sus pour le dîner du chef Eric Fréchon un Rayas 2002 et un Hermitage 1989 de Chave. On aura en finale un Disnokö 5 puttonyos 2005. En cas d'intérêt, là aussi me contacter directement. MUSIQUE Achtung ! En cherchant quelques vieux CD sur internet, je constate à quel point certains albums deviennent rares ! Ainsi, le coffret BACH de Karl Richter (les Passions, le Magnificat, l'Oratorio de Noël, la Messe en si) va bientôt disparaître des offres et rien ne dit que les maisons d'éditions les reproduiront, vu les système de diffusion immatérielle existant et se développant. Idem pour les coffrets Walcha. GASTRONOMIE Déjeuner à Riquewihr au Trotthus : ICI. Le Chef, qui a bourlingué pas mal d'années au Japon, à Kyoto, est revenu, tel Ronsard, pour offrir deux cuisines dans on établissement : japonaise et alsacienne. L'idée, pour le déjeuner, c'est de proposer un plateau complet qui permet de déguster, en portions largement suffisantes, des mets divers. Voilà une formule qui va se développer, l'ayant connu chez Andrea Berton à Milan juste quelques jours auparavant. Une adresse à garder.
VINS Passage chez Muré, Clos Saint Landelin, où Véronique et son Père m'ont très bien reçu. On a parlé de tout et de rien. Pour faire court, j'ai pu déguster en primeur le Pinot Noir "Clos Saint Landelin" 2013 : j'en ai commandé 48 bouteilles. Que voulez vous : quand je trouve des vins de finesse, sur un beau fruit sans surcharge en alcool ou bois, je craque ! Comme chez Marionnet. je suis certain que le Pinot Noir en Alsace peut avoir un avenir brillantissime vu la quasi impossibilité de trouver en Bourgogne, chez les meilleurs vignerons, des crus de ce cépage aussi facilement qu'en Alsace alors même que l'aveugle remettrait pas mal de choses en place. Mais bon : ce n'est que le point de vue d'un amateur… Bon dimanche !