Ce méga vaccin anti-rougeoleest en effet venu à bout d’un myélome, un cancer du sang qui affecte la moelle osseuse et dont, à ce stade, le pronostic est une survie limitée à 2 ans. La patiente avait déjà été traitée par chimiothérapie et greffe de cellules souches, sans réponse satisfaisante. Les tumeurs ont continué à se développe, jusqu’à cet essai clinique, mené à la Clinique Mayo.
Le « vaccin » soit, 100.000 milliards de virus de la rougeole –suffisant à vacciner 10 millions de personnes- a entraîné une première réaction négative avec une forte poussée de fièvre puis, 36 heures plus tard, une réduction progressive des tumeurs jusqu’à disparition quelques semaines plus tard. En revanche, chez un autre patient, le traitement n’a pas pu empêcher la croissance des tumeurs.
Si la recherche sur les virus oncolytiques a débuté il y a des dizaines d’années, et la virothérapie oncolytique a déjà eu recours à de nombreux virus (Herpès, rougeole, parvovirus, réovirus) capables de s’attaquer de manière sélective aux cellules cancéeuses, c’est la première étude clinique à démontrer une rémission chez un patient présentant un cancer disséminé. La prochaine étape pour les chercheurs sera un autre essai clinique mais sur un plus grand nombre de patients.
Source: Mayo Clinic May 13, 2014 DOI: http://dx.doi.org/10.1016/j.mayocp.2014.04.003Proceedings Remission of Disseminated Cancer After Systemic Oncolytic Virotherapy