Cadre législatif
En référence aux articles 11 et 12 du décret du 29 juillet 2004, relatif aux actes professionnels des infirmier(e)s, l’installation et la surveillance des patients placés sous oxygénothérapie normobare et réalisé sur prescription médicale.
Définition
Traitement par administration d’oxygène dans l’arbre trachéo-bronchique d’un patient, de façon à maintenir ou rétablir un taux normal d’oxygène dans le sang ainsi qu’une oxygénation suffisante des tissus et des organes.
Elle a pour but d’augmenter la quantité d’oxygène de l’air inspiré chez un patient en ventilation spontanée.
Indications
- Lutte contre l’hypoxémie, évaluée d’après l’aspect clinique, la saturation en oxygène et la gazométrie.
- Les origines de l’hypoxémie peuvent être multiples : détresse respiratoire, asthme, insuffisance respiratoire aiguë ou chronique, pathologie cardiaque (OAP)…
Administration de l’oxygène
- Elle peut être continue ou discontinue.
- Le débit est prescrit en litre/mn, en fonction de la pathologie du patient et de ses besoins.
Le matériel
- Sonde nasale à oxygène
- Lunettes à oxygène
- Masque
I – OXYGÉNATION PAR SONDE A OXYGÈNE
1) Le matériel
- Sonde à oxygène
- Compresses
- Tuyau de raccordement
- Manodétendeur et débitmètre
- Eau stérile pour humidificateur. Si débit supérieur à 4l/mn
- Source d’oxygène (mural ou obus)
2) Déroulement du soin
- Régler le débit selon la prescription
- Pas de vaseline, risque de brûlures
- Le patient ne doit en aucun cas fumer (risque d’explosion)
- Le patient doit être en position demi-assise
- Demander au patient de se moucher avant
- Apprécier la longueur nez/oreille pour déterminer la longueur de la sonde
- Passer la sonde progressivement sans forcer dans le nez jusqu’au cavum
- Fixer la sonde avec du sparadrap hypoallergénique
- Raccorder la sonde au tuyau qui est relié au débitmètre
- Faire attention nécrose de narine
3) Surveillance
Matériel
- L’étanchéité du système
- La présence d’eau dans le barboteur (l’oxygène assèche les muqueuses)
- Le réglage du débit
- Placement de la sonde
Le patient
- Fréquence respiratoire du patient
- Coloration des téguments (cyanose ?)
- Apparition de sueurs qui signent l’hypoventilation et l’hypercapnie
- L’existence ou non d’un encombrement bronchique : le patient crache, il a des sécrétions de quel aspect, il a un écoulement nasal…
- Il est somnolent ou agité ce qui peut signifier que le débit d’oxygène n’est pas adapté
- Il tousse…
L’apport d’oxygène peut être dangereux, il peut élever la capnie d’un patient insuffisant respiratoire.
Il est absolument indispensable de respecter la prescription médicale.
L’efficacité de l’oxygénation est évaluée par l’analyse des gaz du sang.
II – LES LUNETTES A OXYGÈNE
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Introduction dans chaque narine de la canule nasale.
Confortable et facilement toléré, ce système peut se déloger facilement. Le patient doit être coopérant pour garder les lunettes.
III – MASQUE A OXYGÈNE
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Permet l’administration des concentrations élevées. Il est très hermétique et peut provoquer des irritations de la peau.
Si le patient le garde plusieurs jours, nettoyage avec une compresse mais sans corps gras tous les jours.
IV – INCIDENTS OU ACCIDENTS
- Blessures de la muqueuse nasale à l’introduction de la sonde.
- Lésions nécrotiques due au sparadrap ou à la traction intempestive de la sonde sur la narine.
- Blessures par compression au niveau de l’arête osseuse du nez si le masque est trop serré sur le visage.
- Attention aux dérèglements involontaires des débits d’oxygène : donner des heures durant un débit de 8l/mn à un patient au lieu de 3l/mn prescrits, risque d’entrainer des troubles de ventilation sévères.
- Assèchement des voies respiratoires avec formation de mucosités gênant la ventilation si l’humidification se fait mal.
- Panne d’oxygène si le contenu des obus n’est pas vérifier et si le remplacement n’est pas prévu suffisamment tôt
- Incendie et explosion sont des éventualités à toujours prévenir.