La prolifération du "Virus T" ŕ Raccoon City n’était qu’une mise en bouche. Malgré les efforts sournois de la multinationale "Umbrella Corporation" pour l’annihiler, ce virus s’est rapidement répandu sur le monde entier. Alors que l’espčce humaine se mutait progressivement en monstres assoiffés de sang, les terres et les océans s’asséchaient tout aussi rapidement. Les derniers survivants n’ont plus qu’une seule solution s’ils ne veulent pas attirer les zombies : rester sur la route et se déplacer sans cesse. Alice (Mila Jovovich) tente depuis des années d’échapper aux satellites espions d’"Umbrella" et aux expériences du professeur William Birkin (Iain Glen). Malheureusement pour elle, ses pouvoirs psychiques vont la trahir & permettent ŕ "Umbrella" de la localiser et de la traquer ŕ nouveau. Une course contre la mort commence pour Alice et une poignée de survivants !
Boudant inexplicablement les salles de Wallonie, "Resident Evil : Extinction" débarque en DVD. Dernier rejeton d’une saga controversée tirée d’une splendide franchise ludique (qui a encore de beaux jours devant elle), ce troisičme volet des aventures de Milla Jovovich/Alice démontre, d’une certaine façon, que les films "R.E.", initiés en 2002 par Paul Anderson, montent progressivement en puissance. Mais oui ! Tout peut arriver !
Surfant sur une étrange "vague" Techno’Rock, "Resident Evil" - premier du nom - ne mérite sans doute pas le fléau d’ondes négatives qu’il a reçues lors de sa sortie en salle. Toutefois, il est vrai que le volet réalisé par Anderson manque cruellement de charme par rapport aux modčles du genre concoctés par Mister George A. Romero &, également, par rapport aux premiers jeux vidéo, pointus et excellents, qui firent frémir de nombreux Gamers.
Le deuxičme opus, "Resident Evil : Apocalypse", remettait quelque peu les pendules ŕ l’heure en mettant en scčne une ville, Raccoon City, gangrenée par le chaos et une horde sanguinaire de zombies. Incontestablement, le long-métrage d’Alexander Witt surpasse son prédécesseur. Aujourd’hui, c’est le réalisateur australien Russell Mulcahy que nous retrouvons derričre la caméra. Propulsé sur le devant de la scčne en 1986 avec son splendide "Highlander", Mulcahy tomba malheureusement rapidement dans l’oubli, ou du moins, dans la mise en scčne de films résolument tournés vers la "série B".
"Resident Evil 3" constitue, en ce sens, la résurrection d’un cinéaste que l’on pensait définitivement perdu. Jouant (beaucoup trop) la carte de la désertification apocalyptique façon "Mad Max", notre réalisateur construit une aventure sympathique, ŕ défaut d’ętre franchement intense, qui n’est pas avare en clins d’œil appuyés aux deux premiers volets. Inutile de vous préciser donc qu’il est plus que conseillé de voir ces deux films avant de vous lancer dans ce "R.E. Extinction" !
Les fans du deuxičme opus regretteront certainement la disparition (inexplicable !) de Jill Valentine (Sienna Guillory) reléguée ŕ l’anonymat. Pour lui succéder, en quelque sorte, l’équipe du film lance dans la bataille un autre célčbre personnage des jeux vidéo : Claire Redfield, jouée par Ali Larter, qui reste toutefois, dans le film, un adjuvant secondaire ! L’histoire de ce "Resident Evil 3", éloigné au possible de la franchise "Capcom", compte le retour de deux rescapés de "R.E. Apocalypse" : L.J. et Carlos Olivieira, interprétés respectivement par Mike Epps et Oded Fehr ("La Momie"). Comme pour Ali Larter, leur importance dans ce film est toutefois comptée.
En effet, une place de choix est ici accordée au savant fou Birkin (Iain Glen) et bien entendu ŕ notre supčre Milla Jovovich qui crčve l’écran en distribuant coups mortels acrobatiques, rafales de balles et lames aiguisées virevoltantes. Ce produit de (sur)consommation pourrait bien intéresser, avant męme les fans des jeux "Biohazard", les adeptes d’un cinéma horrifique donnant, sans vergogne, dans l’action ! Avec ses zombies cadavériques, une héroďne qui a pris une cure de vitamine, de bons effets spéciaux et une mise en scčne intéressante signée Russell Mulcahy, "Resident Evil 3" fait aussi bien que son prédécesseur et montre résolument que le producteur Paul Anderson (également scénariste sur ce film) et son équipe gomment progressivement les erreurs du passé. Pręt pour un "Resident Evil 4" ? Pourquoi pas !
La plupart seront, par contre, moins indulgent par rapport au caractčre Patchwork douteux de cette aventure zombifiante pompant nettement trop son essence dans celle de "Mad Max". Autres regrets : le périple ŕ Las Vegas post-apocalyptique paraît trop peu exploité & le final reste abusivement précipité, voir bâclé. En somme, rien n’est parfait męme au royaume des Morts vivants… Sauf peut-ętre quand ceux-ci sont dirigés par Romero, le maître du genre !?
La bande-annonce…