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Un mouton – plus précisément, je m’en rends compte en m’approchant, une brebis – essaie, péniblement, de mettre bas tout en marchant sur le bord de la route. Je m’apprête à aider l’animal, et fait signe aux quelques femmes qui se trouvent un peu plus loin, pour qu’elles s’approchent et me donnent un coup de main, quand je me rends compte qu’il ne s’agit nullement d’un ovin, mais bel et bien d’une femme, qui cesse marcher à quatre pattes (comment peut-elle ne pas hurler de douleur ?) pour se mettre sur le dos, et nous faciliter la tâche. Je dois lui tenir la tête, et la masser. En fait je n’ose pas trop plonger mes doigts dans ses cheveux pour la masser, puisqu’ils s’enfoncent jusque dans son crâne, et transforment par leur mouvement la forme de son visage, ce qui m’inquiète quelque peu. Continue, me dis une des femmes, ce n’est rien, c’est normal, elle se dilate pour donner naissance à l’enfant. Je ne suis pas convaincu, mais je continue à pétrir, j’enfonce mes doigts dans son front maintenant boursouflé, et je me demande si un être humain pourra vraiment sortir de là.