- qu'alors que Libération a publié hier une enquête sur de nouveaux soupçons de surfacturations à l'UMP pendant la campagne de Sarkozy en 2012, l'entourage de Jean-François Copé dénonce, citons-les, une manœuvre grossière de déstabilisation de l'UMP dans une campagne électorale. Ce n'est pas faux de le dire. Effectivement, les élections européennes ont lieu dans 9 jours. Mais, quant à la déstabilisation de l'UMP, à l'instar des autres partis, ils savent tous le faire tout seuls, ils n'ont pas besoin d'un journal pour ça. Et se défendre en évoquant la proximité d'élections pour suggérer une volonté de les leur faire perdre, c’est un argument un peu léger et, surtout, ce n'est en aucun une défense ou une explication donnée. Ce n'est pas moi qui ai fini le Nutella car il y avait Drucker à la télé. Moi aussi, je peux me défendre si on m'accuse, je peux même inventer un alibi fallacieux. Laissez-moi réfléchir. J’affirme que j’étais assis dans le fauteuil et non dans le canapé. Ils n’ont pas le monopole de l’ineptie ! Ceci étant dit, si malversations il y a eu, que la justice urge, afin qu'on ne nous en reparle pas pendant 10 ans. Je veux bien tout lire mais il y a des choses que j’aimerais lire le moins longtemps possible, ou plus du tout !
- que l'UFC-Que Choisir a relevé moult irrégularités dans les contrats des principaux syndics de copropriété. Ce n'est pas surprenant et ce n'est pas nouveau, pourront se dire les plus de 20 ans de lecture de journaux derrière eux. Mais ces deux faits ne valent pas absolution. Les clauses abusives ou illicites sont au nombre de 17 en moyenne sur les contrats étudiés, présentation artificieuse des forfaits, prix excessifs de prestations particulières et violations de nouvelles obligations de la loi Alur. Félicitons ceux qui ont étudié les contrats et relevé les infractions, puisque les syndics jouent sur l’illisibilité de ceux-ci, soit en écrivant tout petit, soit dans un langage sibyllin, ne négligeant en rien l'absence de connaissance des lois, ou de motivation pour lire pareille littérature, des copropriétaires. Qu’ils soient pendus haut et court, ou punis et qu’on revoie les contrats. Je veux bien tout lire mais il y a des choses que j’aimerais lire le moins longtemps possible, ou plus du tout !
- que l'INSEE a annoncé que la croissance a été nulle au premier trimestre, contre une prévision de 0,1%. La différence est infime. Le gouvernement n'avait pourtant pas parié très haut. Le ministre des Finances et des Comptes publics a réagi. Il a dit : ce n'est pas grave. Michel Sapin, ami de longue date de François Hollande, avait déjà la lourde tâche de commenter les chiffres du chômage avec un poste différent dans le gouvernement précédent. Il a l'habitude, le rôle ingrat. Le bon copain, en somme. Il a suggéré que les chiffres étaient ceux-là, ceux-ci, ainsi, puisqu'ils correspondaient au moment où le chef de l'état avait annoncé que le gouvernement devait accélérer les choses. Donc, ce n'est pas grave. Et donc on verra ce qu’on va voir. Il ne l'a pas dit, mais, quand on est à 0%, on ne peut que faire mieux, dans la notion de croissance. Si ce n'est pas le cas, on parlera de décroissance, et il trouvera une autre formule, faisons lui confiance. Une décroissance insignifiante, mesurée, minime, infinitésimale, ou un groupe nominal cache-misère du genre. Je veux bien tout lire mais il y a des choses que j’aimerais lire le moins longtemps possible, ou plus du tout !
vendredi 16 mai 2014