Que se passe t-il ce mois-ci chez les X-Men, dans vos kiosques? Tout commence avec un épisode des Uncanny X-Men, toujours illustrés dans son style caractéristique par Bachalo, et scénarisés par Bendis. En fait, ce coup-ci l'histoire se focalise sur une seule personne, à savoir Benjamin Deeds, qui est à compter parmi les nouvelles recrues de la bande à Scott Summers. Son pouvoir est de prendre l'apparence physique des personnes qu'il approche, mais pas seulement. C'est ce que perçoit Emma Frost, qui décide d'enquêter et de pousser le jeune homme a donner la pleine mesure de ses dons, d'autant plus qu'il semble douter de sa vraie place parmi les X-Men. On se retrouve alors avec un membre finalement plus intéressant que prévu, dont les facultés de persuasion et de mimétisme pourraient bien ouvrir d'autres portes à nos renégats mutants dans les prochains mois. Chez les All-New X-Men, c'est toujours le talent d'Immonen qui éclabousse les pages publiées. Nous assistons à l'arrivée des premiers X-Men, qui sont finalement restés dans notre ère temporelle, au Qg de l'équipe de Scott Summers (toujours lui). Chaque membre se voit assigné une chambre personnelle, et les tensions ne tardent pas à apparaître, surtout entre la jeune Jean Grey et les jumelles Stepford (après tout ce sont des clones d'Emma Frost, l'épouse en disgrâce de Scott, lui même ancien mari de Jean...), mais aussi entre Kitty Pride et un Bobby Drake adolescent. Elle ne parvient pas à assimiler sa rupture avec ce dernier, sous sa forme adulte, et cela provoque des étincelles. Enfin un petit tour chez Cable & X-Force pour y trouver Nathan et ses alliés en pleine mission, tandis que Forge supervise les opérations depuis sa base sous un camp indien. Le problème c'est qu'une entité mystérieuse semble avoir fait son nid dans l'esprit de l'ancien X-Man, et il est trop tard pour s'en rendre compte. Le récit de Hopeless se laisse lire (avec quelques allusions grivoises...) mais les dessins de Sandoval sont bien trop niponisant à mon goût. Et caricaturaux. Non, ce n'est pas ma tasse de thé, du tout.
Place alors à la polémique. La nouvelle série Amazing X-Men démarre avec un arc narratif éloquent : A la recherche de Diablo. Avec le temps, Serval est devenu Wolverine, mais Nightcrawler reste Diablo, pour le lecteur Vf. De toutes manières, le personnage est mort, après s'être sacrifié pour sauver Hope Summers, durant la saga Le retour du Messie. D'un coup d'un seul, nous le retrouvons, comme si de rien n'était. Certes, pas au milieu des communs mortels, mais au paradis! Car oui, apparemment la crise des idées est telle qu'il est impossible de laisser ce genre de héros reposer en paix. Quand ils décédent, c'est pour poursuivre une autre existence quelque part, ce n'est jamais pour disparaître. Et comme Kurt s'ennuit là où il se trouve, et qu'il est attaqué par le démon Azazel qui serait aussi son père, on comprend qu'il va trouver là l'occasion de revenir nous rendre visite, comme si de rien n'était. D'ailleurs ses amis X-Men le rejoignent en passant par un portail transdimentionnel (appelons ça comme ça...) qui mène donc ... au paradis? On a déjà vu mieux amené pour réintroduire un personnage majeur, et je suis déçu que Jason Aaron ait accepté de genre de scénario sur commande qui ne fait pas honneur à son talent. McGuinness aux dessins, c'est au moins clair et joli, mais j'attendais un autre traitement pour ce diable gentil de Diablo.
Reste pour finir le mensuel deux doses de A+X, avec un duo Scott Summers / Superior Spider-Man (une banale histoire de possesion physique par Jim Krueger et un revenant, Ron Lim) et Black Widow / Emma Frost, où on découvre que circule une sextape mettant en scène la White Queen, et où le responsable sera puni de manière assez inattendue! Howard Chaykin aussi est de retour, et c'est ça qui m'a poussé en premier à lire ces quelques pages. A+X, le complément idéal pour boucher les trous dans une revue, un coup on gagne, un coup on perd.