"A l'est d'Eden" ou l'expression d'un phénomène d'hésitation, de "flottement" entre deux cultures dans lesquelles on ne peut s'affirmer totalement, au risque d'être rejeté par l'une, par l'autre, voire par les deux simultanément,...Cela peut rester très actuel, notamment en dans une Algérie partagée de cultures transversales.
"A l'est d'Eden", c'est ici la surprenante apparition d'une enseigne de boutique oranaise de fringue et non d'une salle de cinéma ou d'une bibliothèque comme le titre le laisse suggérer! Oran de toutes les surprises, de toutes les cultures, de toutes les couleurs qui en l'espace de quelques heures m'a ensorcelé par son brassage magique de civilisations.
Et je veux ici me rappeler "La Peste" qui se passe à Oran et commence avec un rat malade. Un rat, puis deux, puis des centaines de rats qui meurent tous de la même mystérieuse maladie. Une maladie qu’il faut rapidement appeler par son nom : la peste, qui ravage Oran et décime la population.
"A l'est d'Eden", "La Peste", tout un environnement littéraire qui vient s'entrecroiser à m'en donner un vertigineux tourbillon d'images, de plans, de séquences... Heureusement que j'ai pu retrouver mes esprits dans cette chaleur méditerranéénne en sirotant une orange pressée au "Carrefour des Glaces" - lieu de rencontre, de partage d'une société sachant prendre ce temps de respiration où tous les métissages façonnent un vivre ensemble ailleurs improbable!