Voici un passage tiré du livre que je lis en ce moment " les kilos émotionnels du Dr Stephane Clerget".
Les aliments sont chargés de symboles et de représentation et cela commence dès le plus jeune âge, par l'allaitement même.
"Les aliments ne sont pas neutres pour les êtres humains. Chacun d'eux à une charge symbolique, c'est à dire un sens caché qui va au-delà de sa définition scientifique.Il y a des symboles communs à une culture, à une religion, à une époque, à une famille et à un individu en fonction de son histoire personnelle et de la place que tel aliment a occupée au sein de celle-ci.
Ainsi, en Occident, le cafard (dont le nom évoque la tristesse) serait dégoutant à manger alors qu'on en raffole en Asie. Il est de bon goût de manger des sauterelles en Afrique mais impensable depuis des siècles en occident. Manger du chien est illégal en France, mais prisé en Chine. Les Anglais sont choqués que les français mangent du lapin et des grenouilles. Les hindouistes ne mangent pas de vache, les juifs et les musulmans pas de porc.
Aujourd'hui ces règles alimentaires dictées par la religion sont remplacées ou associées aux règles diététiques.
Pour nos grands-parents, la viande rouge a la réputation de rendre fort et nerveux, comme les épinards (depuis Popeye); le lait , celle de purifier l'organisme et d'apaiser, la soupe de bien faire grandir, les carottes de rendre aimable, la cervelle de rendre intelligent, les pêches de donner une belle peau...
Dans la société occidentale, le sucré est volontiers présenté aux enfants comme une récompense. Pas seulement au travers des pâtisseries ou des sucreries qu'on offre pour "faire plaisir" mais aussi par le gâteau d'anniversaire et la place de choix du dessert en fin de repas, gardant "le meilleur pour la fin" tout comme à travers la menace de supprimer le dessert si l'enfant ne finit pas ses plats salés .
Tout cela contribue à intégrer mentalement le sucré comme une récompense que l'on s'octroiera plus tard quand on recherchera du réconfort.
Les expressions imagées en rapport avec la nourriture, propres à chaque langue, sont d'autres illustrations de la nature symbolique des aliments : "il a mangé du Lion?" " A quelle sauce vais-je être mangé?" "Manger dans la main de quelqu'un" "manger sa chemise" "se bouffer le nez" . La culture dans laquelle l'enfant évolue donne aussi des sens particuliers à ce qu'il avale.
Les aliments transportent donc les émotions des parents (lien avec un autre chapitre du livre) ainsi que les symboles culturels du milieu dans lequel l'enfant évolue."
Qu'en pensez vous?
N'y a-t-il pas un contexte culturel, symbolique dans vos repas?
Bon jeudi.