C’est un film qui fait un carton en ce moment, et c’est plutôt sympathique en France, où les tensions et les actes d'intolérance racistes se font de plus en plus forts. Dans la ligne de « Bienvenue chez les Chtis » ou « La vérité si je mens ». Mais bien loin de « Quatre mariages et un enterrement » ou "Intouchables", hélas !
Un film réalisé de bric et de broc, une interprétation inégale – avec une préférence pour les femmes de la famille, particulièrement tolérantes et accueillantes à la diversité, un scénario un peu lourdingue qui crucifie ( !) la bourgeoisie de province, les lieux communs des uns et des autres contre les uns et contre les autres.
Eh oui, tout le monde il est moche, tout le monde il est raciste : les Algériens contre les Marocains, les Sépharades contre les Ashkenazes, les Blancs contre les Noirs, les Chinois qui veulent tout « bouffer », les bourgeois catholiques contre les comédiens, les Africains contre les ex-colonialistes … On est tout le temps à la limite de l’inacceptable, mais on est au théâtre … et mieux vaut en rire car, finalement, on réfléchit sur ses propres peurs et malentendus.
Nous qui avons eu trois filles à marier, repensons à cette situation tendue des derniers jours avant une cérémonie de ce genre, des difficultés à faire coexister des couples qui ont peu de choses en commun … Evidemment, il y a un happy end, et les dernières minutes du film sont réussies. Mais ce ne sera pas un film d’anthologie … On rit tout de même ...
Avec Christian Clavier – qui nous fait du Clavier – Chantal Lauby, Ary Abittan, Medi Sadoun, Frédéric Chau, Noom Diawara, Elodie Fontan, Frédérique Bel, Pascal N’Zonzi – excellent en ancien militaire du 3ème RIMA, un Ivoirien plus vrai que nature.
Jeu de briques
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