En français dans le texte, c’est pas terrible, comme le sont souvent les traductions littérales. Celle-ci se dit en arabe dialectal propre au Maroc, Li fet, met. bien plus chantant, vous en conviendrez.
C’est surtout le nom d’une pièce que vous devez absolument aller voir si vous avez une quelconque interrogation ou réflexion sur l’immigration et sur les rôles des deuxièmes et troisièmes générations. Oui, nous jouons tous un rôle, comme au théâtre.
Et comme au théâtre, on est tous animés par l’envie de réecrire les scénarios pour qu’ils soient plus justes, plus vrais, plus réalistes, plus enchanteurs, peu importe.
L’un des enseignements principaux de cette pièce, c’est que rien n’est facile ni écrit, tout se joue au quotidien.
La troupe nous emmène brillamment dans un univers où l’on se croirait dans la vie réelle, où l’on a envie de crier d’injustice ou de colère "mais ça va pas? mais n’importe quoi!".
Le meilleur dans tout cela, c’est que non seulement on sait que c’est vrai, mais en plus on a la chance de pouvoir 1/intervenir 2/monter sur scène et proposer notre vision de la réalité. Les clichés sont là, les rôles ancrés, les injustices et incohérences aussi frappantes que coriaces.
En redescendant de la scène, les yeux illuminés par les spots, j’avais dans le coeur la sensation que nous avions tous notre part de responsabilité – et donc, notre marche de manoeuvre.
Si ce qui est passé est mort, ce qui est à venir, lui est bel et bien devant nous.
Ce soir et demain soir au Centre Pôle Nord, Chaussée d’Anvers 208 – 1000 Bruxelles
8 euros, billetterie disponible sur http://www.ras-el-hanout.be/ et sur https://www.facebook.com/events/577665645673721/