NGC 4495, une galaxie tourmentée tissant un lien avec NGC 4490 (hors-champ) – téléchargez l’image en haute résolution ici (4,7 Mb)
Explosion des naissances d’étoiles dans une galaxie déchirée par sa danse avec une partenaire. Scintillant paysage cosmique dépeint par Hubble.
À certains égards, cette galaxie irrégulière photographiée par le télescope spatial Hubble pourrait être confondue avec le Grand Nuage de Magellan (Large Magellanic Cloud), galaxie naine voisine de la Voie Lactée. Toutes deux (à l’instar de tant d’autres) semblent avoir une rose épinglée ou brodée sur leurs habits lumineux. Ce sont de gigantesques nuages moléculaires accouchant de milliers d’étoiles. Des chaudrons bouillonnant récemment galvanisés par l’interaction de leur galaxie-hôte, NGC 4485, avec sa consœur NGC 4490 située hors champ. Une consœur et future épouse car les deux protagonistes de la formation nommée Arp 269 valsent ensemble depuis plusieurs millions d’années. D’ailleurs, il y a déjà eu contact et un pont de matière long de plus de 24 000 années-lumière leur offre d’échanger leurs ADNs et, donc, de tisser des liens. Un deuxième printemps pour cette galaxie appelée à se fondre, à terme, avec d’autres de ses semblables.
Cette histoire se joue (enfin s’est joué !) à quelque 25 millions d’années-lumière de nous, en direction de la constellation des Chiens de chasse (Canes Venatici). Même si cela peut paraitre très éloigné, c’est en réalité tout proche de notre Voie Lactée et appartient à l’Univers local. À l’arrière-plan, aux confins de ce paysage cosmique dépeint par Hubble et Kathy van Pelt dans le cadre des « Trésors Cachés », on distingue des dizaines d’autres galaxies, des paires aussi qui tous rencontrent ou ont rencontré le même sort dans un lointain passé. Et si nous étions là-bas, que verrions-nous ?