Les malades se sont mobilisés,
comme prévu, ce vendredi, de 10h à 16h, devant la CPAM, place De Gaulle à Orléans.
Enfin, quand je dis "mobilisés", il faut bien avouer que peu de gens étaient présents : quelques malades, quelques personnes de l'Association des Paralysés de France, et quelques militants
socialistes et communistes.
La manifestation, elle aussi organisée par Eric Taillandier, qui s'est déroulée vers 14h30 de la cathédrale à la
CPAM n'a vu, elle, que quelques dizaines de personnes : les mêmes militants, quelques malades, des syndicalistes et des militants de gauche.
Cette faible mobilisation tranche avec le nombre important de signatures sur la pétition (plus de 400), et sur les témoignages reçus de personnes qui ne se sont, pour la plupart, jamais
mobilisées, mais qui sont, sur ce sujet, totalement révoltées.
Plusieurs d'entre elles m'ont dit en être déjà à 20 ou 30 euros de franchises, pour le premier trimestre de l'année. Sans compter les erreurs nombreuses, en particulier les franchises
transformées en participation forfaitaire ou inversement.
Ainsi, cette dame qui venait à la CPAM pour se plaindre qu'on lui prélevait les franchises médicales sur des médicaments non remboursés : une erreur informatique lui a-t-on répondu, après une
longue attente. Erreur qui sera corrigée pour elle mais dont, sans doute, auront à pâtir d'autres malades. A la sortie de la CPAM, elle viendra me dire sa révolte "pourtant j'ai voté Sarkozy,
parce que je suis de droite, mais là ça ne va plus !"
Cette autre dame, très malade, et qui est venue exprès de la banlieue orléanaise pour signer la pétition, et qui a laissé ce témoignage :
Sans oublier le personnel de la CPAM, qui faisait circuler de bureau en bureau la pétition, et dont plusieurs membres sont venus nous raconter les difficultés rencontrées par beaucoup
d'assurés.
Tout cet après-midi, je n'ai pu oublier les quelques personnes qui soutiennent les franchises médicales en disant "50 euros, sur un an, tout le monde peut faire ce petit effort !";
j'espère qu'elles auront l'occasion de rencontrer ces personnes malades.
Mais il faudra, sur ce sujet comme sur d'autres, une mobilisation beaucoup plus forte pour espérer faire changer le gouvernement de cap !
A lire, l'excellent article de Mourad Guichard, sur LibéOrléans, illustré par deux vidéos.