Excentrique, cette chère Gwendoline ? Tous les matins, elle se livre à ses exercices de gymnastique, pousse des vocalises, puis fait des longueurs dans la mare, avec une tasse de tisane d'églantier sur la tête. Elle part ensuite faire ses courses, achète immanquablement de la sauce à la mangue, se rend à la bibliothèque pour y emprunter les mêmes ouvrages. Chaque soir, elle lève les yeux au ciel, contemple les étoiles et fait le vœu de ne rien modifier dans son existence de rêve.
Jusqu'au jour où débarque son nouveau voisin, Elvis, avec ses sculptures conceptuelles, ses plumes décolorées, son charabia incompréhensible et ses danses de sauvage... Petit à petit, il envahit son espace. Gwendoline apprend à le connaître, et tous deux deviennent inséparables. Leur belle amitié s'effrite pourtant lorsqu'ils vont surprendre en ville une conversation glissant « ce canard est trop bizarre ». Gwendoline et Elvis se méprennent et s'accusent mutuellement d'être trop originaux. Et là c'est le drame, le clash !
Finalement, ils vont raccommoder leurs petits bobos et se confondre en excuses, car franchement c'est tellement bon d'être différent, d'accepter les différences de l'autre, personne n'est jamais « trop bizarre », on s'en balance du regard des autres. L'essentiel, c'est de rester soi-même, de ne pas juger les autres s'ils sortent de l'ordinaire ou s'ils ne nous ressemblent pas. C'est une histoire charmante et pleine de tendresse, qui traite de la tolérance en toute simplicité. On craque pour les canards et les belles couleurs du livre !
Rue de Sèvres, mai 2014