Cette nouvelle approche pour le traitement des allergies alimentaires dont l’allergie à l’arachide, nous est proposée par des scientifiques de la North Carolina State University qui rapportent le développement d’un nouveau type de farine, utilisable, prochainement, dans les thérapies alimentaires destinées à réduire l’intolérance aux allergènes. Une voie prometteuse et attendue alors qu’il n’existe aucun traitement clinique hors élimination pure et simple des allergènes de l’alimentation et, en cas de coup dur, des injections d’adrénaline. Conclusions dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry de l’American Chemical Society.
La prévalence des allergies alimentaires est estimée à au moins 10 % dans les pays riches, et elle aurait augmenté de 18% chez l’enfant, en 10 ans. Ces allergies entraînent de l’anxiété face au risque de survenue de réaction grave voire mortelle, même si le risque de décès par anaphylaxie sur un an a récemment été estimé à moins de 2 sur un million de patients allergiques.
170 aliments, dont les arachides, ont été identifiés comme responsables de réactions allergiques, des réactions qui vont varier de simples démangeaisons et de l’apparition d’urticaire légère au choc anaphylactique mortel.
Le processus de désensibilisation ou immunothérapie qui consiste à donner des quantités infimes de l’aliment déclencheur sur une période de temps prolongée est un succès, mais seulement pour une partie des patients allergiques à l’arachide.
Cette équipe vient de concevoir un nouveau type de farine qui pourrait contribuer à ce type de traitement, mais sans provoquer d’effets secondaires dangereux.
Leur innovation, les polyphénols, qui, entre autres bénéfices, ont montré des effets antiallergiques. Les scientifiques ont développé une poudre de farine modifiée dans laquelle des polyphénols de la canneberge ont été liés aux protéines d’arachide, permettant ainsi des réactions de désensibilisation bénéfiques, sans réactions allergiques dangereuses. Les scientifiques en font ici la démonstration sur la souris. Certes, ces résultats doivent encore être validés chez l’Homme, mais semblent très prometteurs et, soulignent les auteurs, transposables à d’autres allergies alimentaires.
Source: Journal of Agricultural and Food Chemistry April 23, 2014 DOI: 10.1021/jf405773b
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