Poche : 544 pages
Editeur : Harlequin
Date de sortie : 2 avril 2014
Collection : Mosaïc Poche
Langue : Français
ISBN-10 : 2280316811
ISBN-13: 978-2280316811
Prix : 7,90€
Disponible en liseuse : nonSon résumé :
Cela fait sept ans que Mary Grace Winters vit sous une fausse identité à Chicago avec son fils Tom. Sept ans que chaque matin, elle redoute que son secret ne soit dévoilé et que son mari, un policier violent qui la maltraitait avant qu’elle ne prenne la fuite avec son petit garçon, la retrouve.
Malgré ses peurs, à Chicago, Mary Grace a repris goût à la vie et elle est déterminée à laisser son douloureux passé derrière elle. Au point de se laisser aller à une relation amoureuse avec son nouveau collègue, Max Hunter. Max, le seul homme en qui elle devine une blessure ancienne et profonde qui fait écho à la sienne.
Pourtant, Mary Grace l’ignore encore, son passé est plus que jamais sur le point de ressurgir et de faire voler en éclat la vie paisible qu’elle s’est construite. Car son mari est sur sa trace. Pas à pas, il se rapproche…Lire un extrait
Mon avis :
Le silence de la peur narre l’histoire d’une femme qui tente de refaire sa vie après avoir échappé à un mari violent en changeant d’identité mais dont le passé va la rattraper. Le romantic suspense ou romance policière n’est certes pas mon domaine de prédilection en matière de lecture mais j’ai décidé de réitérer l’expérience mais cette fois avec une auteure très connue du genre : Karen Rose.
Et c’est une agréable surprise puisque j’ai été dès le départ happée par l’histoire de Mary Grace Winters, une femme battue qui en a vu de toutes les couleurs avec son mari Rob, un être ignoble qui m’a glacé le sang dès le départ, capable de tout et que personne ne soupçonne tellement il est subtil et cache bien son jeu. En même temps, qui pourrait penser qu’un policier exemplaire roue sa femme de coups ? Personne.
Et croyez-moi ce Rob est détestable dès les 1ères lignes! Voici un aperçu de ce qu’il dit à Mary Grace allongée sur son lit d’hôpital :
Puis cela vint. Elle s’y attendait, cela venait toujours. Mais cette certitude n’atténuait en rien sa peur.
- Un seul mot, souffla-t-il à son oreille d’une voix que personne d’autre ne pouvait entendre. Si un seul mot sort de ta sale bouche d’idiote, je finis ce que j’ai commencé. Promis, juré.
Il se blottit près de son oreille comme pour l’embrasser.
- Pigé?
Ça glace le sang pas vrai ? Bref, après cet épisode narré dans le prologue, l’histoire commence véritablement 8 ans plus tard à Chicago. On retrouve Mary Grace qui s’appelle désormais Caroline Stewart et Tom, son fils, désormais âgé de 14 ans. Hormis Dana, qui aide les femmes battues à disparaître et qui est devenue sa meilleure amie, ils sont les seuls à être au courant de leur passé. Mais sa naissante idylle avec Max Hunter, son nouveau patron, va compliquer les choses.
Quant à Rob, il croit qu’ils ont été kidnappés jusqu’à ce que la voiture dans laquelle ils se sont échappés refasse surface. Rob étant un fin limier va tout de suite trouver ça louche et va donc repartir sur les traces de sa femme et son fils, faisant pas mal de dommages collatéraux soit dit en passant. Des dégâts qui vont lancer l’inspecteur Steven Thatcher à ses trousses.
J’ai été captivée tout au long du récit, non pas par la relation amoureuse et compliquée entre Caroline et Max – qui ne m’a pas ennuyée mais qui ne m’a pas plus que ça enthousiasmée non plus – mais par cette course effrénée au moindre indice qui vient s’imbriquer au fur et à mesure dans l’histoire. D’un côté, Rob se rapproche de plus en plus de sa femme mais de l’autre il fait des erreurs qui permettent à l’inspecteur Thatcher de remonter jusqu’à lui. C’est le jeu du petit Poucet en fait !
Ce qui m’a plu aussi c’est la façon dont le récit est écrit : on ne cesse de changer de lieu au gré des différents protagonistes, et ce, parfois dans un même chapitre. Tantôt on est avec Caroline et Max, tantôt avec Rob, tantôt avec l’inspecteur Thatcher. C’est assez bien dosé je trouve de la part de l’auteure et ça nous rend complètement addictif surtout! On veut toujours connaître la suite des événements ce qui fait qu’on a du mal à lâcher le livre avant la fin.
La fin, parlons-en! Vous vous doutez bien que Rob va mettre la main sur Caroline. J’ai tremblé de peur pour elle. C’était incroyablement bien écrit. On se rend compte que Karen Rose a fait des recherches et qu’elle est au fait des victimes de violence conjugale et de leur enfer au quotidien. D’ailleurs, elle remercie à la fin du roman ces femmes réelles qui ont bien voulu témoigner et confier leurs peurs les plus intimes. Ce livre m’a également fait pas mal réfléchir sur le sujet notamment sur une question qui m’a toujours taraudée: Pourquoi ces femmes restent tant d’années avec leur bourreau? Je suis un peu plus éclairée sur le sujet maintenant.
En conclusion :
Karen Rose est indéniablement une auteure qui sait mêler suspense et histoire d’amour. C’est sans aucun doute que je lirai la suite car Le silence de la peur n’est que le 1er d’une longue liste ! Je ne doute pas que les légers petits défauts que j’ai pu trouver à ce 1er opus – je n’ai pas adhéré complètement à la romance entre les deux héros – vont s’effacer par la suite. Je recommande donc vivement cette lecture pour les néophytes du genre comme moi.
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