La fragmentation du territoire résultant de la présence de barrières écologiques (routes, voies ferrées, cours d’eau…) réduit la capacité des habitats naturels à accueillir des populations végétales ou animales de manière durable, en équilibre avec le milieu naturel.
La fragmentation du territoire contribue à l’érosion de la biodiversité en ayant des conséquences :
- démographiques, liées au manque d’habitat et/ou de nourriture confinant les espèces dans des espaces restreints qui limitent leur possibilité de survie ;
- génétiques, liées à l’isolement des populations menant à un appauvrissement génétique pouvant conduire à la disparition de certaines espèces.
Une étude récente a permis d’estimer le niveau de fragmentation du territoire wallon sur base d’un indicateur de taille de maille effective (TME). Si l’on tient compte de tous les obstacles écologiques possibles, les Régions limoneuse et sablolimoneuse apparaissent comme les plus fragmentées alors que les régions situées au sud du Condroz sont les moins touchées.
Seuls 28 % de la Région limoneuse présentent une TME supérieure à 10 ha contre plus de 90 % pour la Famenne, la Lorraine belge et l’Ardenne. Cette situation résulte essentiellement d’une pression urbanistique, économique et agricole plus prononcée au nord du sillon Sambre-et-Meuse.
Source : Les Indicateurs Clés de l’Environnement Wallon 2012 (ICEW 2012) qui présentent un bilan synthétique de la situation et des performances environnementales de la Wallonie à travers une compilation d’indicateurs à caractère environnemental, socioéconomique, législatif ou encore sanitaire.
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