Evolution des populations d’ongulés sauvages en Wallonie

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

L’augmentation des populations d’ongulés sauvages (chevreuils, sangliers, cerfs) a des conséquences tant environnementales (appauvrissement de la biodiversité) qu’économiques (dégâts aux forêts et cultures, perte de rendements agricoles…).


Les populations d’ongulés sauvages ont plus que doublé ces 30 dernières années en Wallonie. Malgré le nombre croissant d’animaux abattus, la chasse1 ne parvient pas à inverser la tendance à la hausse des effectifs. Celle-ci s’explique par des facteurs tels que la disparition des prédateurs naturels, des hivers moins rigoureux ou encore une disponibilité importante en ressources alimentaires naturelles2 ou artificielles3, réduisant l’effet de la sélection naturelle.
Les prix élevés des locations de chasse interviennent aussi dans le processus, d’une part en défavorisant souvent les candidats locaux au profit de chasseurs extérieurs moins présents sur le terrain et d’autre part en poussant certains chasseurs à chercher davantage la rentabilité en favorisant des densités élevées.
Outre le contrôle des effectifs (plans de tir), le Gouvernement wallon prévoit d’abandonner à moyen terme le nourrissage du sanglier et de limiter les clôtures de protection contre le gibier, ce qui devrait permettre une dispersion des animaux et une diminution des dégâts. A noter que, selon l’inventaire forestier (IPRFW), des dégâts ont été observés entre 1994 et 2008 sur 17 % des peuplements.
[1] Celle-ci constitue actuellement le premier élément de régulation des populations.
[2] Fruits, bourgeons, jeunes pousses...
[3] Nourrissage, cultures de maïs…

Source : Les Indicateurs Clés de l’Environnement Wallon 2012 (ICEW 2012) qui présentent un bilan synthétique de la situation et des performances environnementales de la Wallonie à travers une compilation d’indicateurs à caractère environnemental, socioéconomique, législatif ou encore sanitaire.

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