genre: horreur, comédie horrifique
Année: 1972
Durée: 1h35
l'histoire: Se sachant condamné par le cancer, le Dr Kirshner, qui dirige un établissement spécialisé dans les transplantations, fait part à son collègue le Dr Desmond, de son projet de faire greffer sa propre tête, sur un corps jeune et bien portant. Aussi lorsque Kirshner sombre dans le coma, Desmond fait appel à un jeune criminel noir, Moss, qui jure ne pas avoir commis le meurtre dont il est accusé.
La critique d'Alice In Oliver:
Comme je l'ai déjà souligné plusieurs fois, malgré sa médiocrité absolue, Naveton Cinéma vous a fait partager de nombreuses curiosités filmiques et des nanars totalement improbables. Au tour de La Chose à deux Têtes (en anglais, The Thing With Two Heads), réalisé par Lee Frost en 1972, de passer à la trappe ! Evidemment, un tel titre ne pouvait échapper à la plume de Naveton Cinéma.
Clairement, une telle fumisterie ferait frémir n'importe quel nanardeur et aurait probablement attiser la curiosité d'un certain Ed Wood, le célèbre réalisateur de Plan 9 from Outer Space.
Pourtant, derrière La Chose à deux têtes (mon dieu, quel titre !), on trouve le producteur Samuel Z. Arkoff qui, avec Roger Corman, fut le fondateur de l'American Internation Pictures, soit les séries B et les séries Z fauchées américaines, donc réalisées en un minimum de temps et avec un minimum de budget. Il s'agit d'une industrie importante qui produira tout de même quelques chefs d'oeuvre.
N'oublions pas que Roger Corman reste le réalisateur et le producteur de plusieurs adaptations (de grande qualité) d'Edgar Allan Poe.
Bien sûr, dans cette industrie cinématographique, on ne trouve pas que des chefs d'oeuvre mais aussi des nanars, dont La Chose à deux têtes (décidément, j'adore ce titre !) fait partie. Le scénario est évidemment idiot. Attention, SPOILERS !
Se sachant condamné par le cancer, le Dr Kirshner, qui dirige un établissement spécialisé dans les transplantations, fait part à son collègue le Dr Desmond, de son projet de faire greffer sa propre tête, sur un corps jeune et bien portant.
Aussi lorsque Kirshner sombre dans le coma, Desmond fait appel à un jeune criminel noir, Moss, qui jure ne pas avoir commis le meurtre dont il est accusé. Dès les premières minutes, le film a le mérite de présenter les hostilités puisque le Docteur Kirshner effectue des expériences moisies sur un gorille à deux têtes. Hélas, le primate s'enfuit et est retrouvé dans un magasin en train de bouffer des bananes (fous rires garantis !). Vous l'avez donc compris: La Chose à deux têtes a aussi le mérite de ne jamais se prendre au sérieux. Dans la seconde partie, le professeur, raciste de surcroît, doit choisir un nouveau corps humain pour continuer ses expériences sadiques.
Cette fois-ci, c'est un gros black condamné à la peine de mort qui se porte volontaire. La tête du savant est alors transplanté dans le corps de son nouvel acolyte. Heureusement, le réalisateur, Lee Frost, ne nous épargne rien. La séquence de transplantation nous est montrée dans ses moindres détails. Toutefois, rassurez-vous, rien d'effrayant pour autant.
Bien au contraire, il faudra se contenter d'une tête en carton et en mousse transplantée dans un nouveau corps. La seule question qui vient à l'esprit est alors: comment les producteurs ont-ils pu financer un film aussi idiot ?
Evidemment, rien ne se passe comme prévu. La troisième et dernière partie du film tourne alors à la course poursuite générale. Désormais, notre homme à deux têtes doit fuir la police en voiture et même en moto cross. Cette longue séquence, totalement farfelue, s'étale sur presque 45 minutes de bobine ! Un vrai bonheur pour tout nanardeur qui se respecte.
Mais clairement, le film semble se foutre de tout et rit lui-même de son concept complètement débile. Pourtant, l'air de rien, les américains racistes en prennent pour leur grade. Ce qui fait de La Chose à deux Têtes un nanar à la fois hilarant et immédiatement attachant. Il s'agit également d'un vrai film OFNI qui ravira à coup sûr les amateurs de curiosités filmiques.
Dommage que la fin soit bâclée et que le concept ne soit pas davantage exploité. Toutefois, nous voici tout de même face à un sacré nanar !
Note: je passe...
Note nanardeuse: 17/20