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Activer les Réseaux sociaux en faveur de la condition féminine

Publié le 14 mai 2014 par Scharpentier

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Les réseaux sociaux sont des moyens d’expression puissants.

Au delà de la simple exposition de soi, ils transcendent les moyens de mobilisation du public, autour de causes sociétales hautement engageantes.

Le pouvoir des réseaux sociaux et d’Internet est grand pour ceux qui savent l’activer.

Un vrai moyen de mobilisation du peuple, accessible au plus grand nombre, partout sur le globe.

Et c’est la raison pour laquelle aujourd’hui, les communautés faibles mais aussi les plus puissantes, s’unissent pour faire bouger les lignes, pour parler au monde de leurs conditions, de leurs révolutions, de leurs quêtes du changement.

Récemment, deux exemples ont parfaitement illustré cette mobilisation du web social pour la cause féminine, la page Facebook Libertés furtives des femmes iraniennes, et l’appel online à libérer les jeunes otages nigériennes #bringbackourgirls.

Les iraniennes se mobilisent pour leur liberté via Facebook

La page Facebook Libertés furtives des femmes iraniennes (Stealthy freedom of Iranian women), créée par un réseau de femmes insoumises, compile des photographies de femmes de tous les âges posant tête nue, affranchies de leur voile (hijab).

Masih Alinejad, l’auteur et administratrice de cette page est une journaliste iranienne exilée au Royaume-Uni. Tout a débuté par une photo sur son compte Facebook personnel, accompagnée du hashtag #آزادی‌یواشکی, qui se traduit par “liberté furtive”, #stealthfreedom en anglais.

Sut Twitter, la mobilisation est forte et multi-nationale.

A juste une semaine de sa création, la page Facebook enregistre déjà plus de 130 000 likes, hommes et femmes d’Iran et d’ailleurs et compte plus de 150 photos. Elles montrent des femmes sur la plage, dans la rue, dans la camapgne, seules, avec des amis ou leur conjoint, mais toutes sans hijab.

La plupart comprennent quelques mots « J’ai enlevé le hijab. J’aime aussi sentir le soleil et le vent dans mes cheveux. Est-ce un grand péché ? »

Un acte social qui ne fera certainement pas réfléchir le gouvernement mais qui, associé à d’autres démarches, permettra sans doute un jour de voir évoluer la condition des femmes en Iran et partout ailleurs ou leurs droits sont bafoués.

#Bringbackourgirls : un nouveau mode de mobilisation international pour libérer les 200 étudiantes du Nigéria

La revendication de l’enlèvement des 223 jeunes lycéennes par Boko Haram est diffusée en boucle sur les chaînes du monde entier et YouTube. Celle de Michelle Obama appelant à leur retour chez elles a été visionnée 13 000 fois depuis sa mise en ligne il y a quelques jours, sa photo Bring Back Our Girls a été retweetée plus de 50.000 fois, et une pétition sur Change.org a quant à elle recueilli près de 900.000 signatures à ce jour.

"Bring Back Our Girls", c’est une nouvelle forme de mobilisation, digitale et mondiale. Internet permet désormais d’agir et de faire réagir les peuples.

Partout dans le monde, des personnes manifestent, des intellectuels pétitionnent, des hommes politiques s’engagent tels que François Hollande, Hillary Clinton, David Cameron – et de nombreux artistes ou inconnus apparaissent sur des images virales, avec ce slogan : "Bring Back Our Girls" (Ramenez nos filles).

Nous entrerons dans l’ère d’un nouveau type de mobilisation, qui se veut global et digital.

Internet devient un accélérateur de démocratie et ce n’est à mon sens qu’on début. L’appel à la mobilisation est encore très scindée entre monde digital et monde réel. Il tient à peu que les mouvements sur le web social se poursuivent IRL (In Real Life), dans la vraie vie. Les frontières sont poreuses et les jeunes populations ont bien compris l’intérêt et le pouvoir de mobilisation qu’offrent les réseau sociaux.

Si le mouvement Bring Back Our Girls n’avait pas été, tout comme cette vidéo infâme du mouvement Boko Haram, largement diffusée sur le web, je crains que ce rapt soit passé dans le fil de l’actualité, sans mobilisation des politiques et des associations internationales. Alors une fois encore ici, je m’inscris dans cet appel digital et mondial « Bring back Our Girls ».


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