Notre bon Roi Sarkozy est en mal d'exotisme. Après le précédent célèbre de son voyage de noces à Gandrange, avec Cécilia "ma femme qu'elle est belle", une visite qui ressemblait à Don Salluste chez les prolos, le Génie des Carpettes rencontrait aujourd'hui des chômeurs.
Une espèce dont le nom revient souvent dans ses discours mais avec laquelle il est vraisemblablement peu familiarisé.
Rencontrant donc ce ramassis de feignasses ,dégénérés et autres parasites qui sont la honte de notre belle France ; patrie de Dior, Chanel, nourrie chez Fauchon, bronzée à St Trop et Barth, avalanchée à Gstaddt et yachtée à Malte ; l'homme du tout est possible repoussait une nouvelle fois les limites de l'ouverture. Après la nuit au Fouquet's, voici la journée à l'ANPE de Melun.
Pour cela, il était flanqué du néo maire de la catholique ville du Puy en Velay, Laurent Wauquierz, persuadé d'être chez les papous ou quelque chose d'approchant. Christine Lagarde, avocate à Chicago et parait-il Ministre des Finances était là aussi, semble-t-il pour assurer la traduction des borborygmes émis par les indigènes.
Le but de cette visite, expliquer que "moi, ma politique, elle est bien. Ma femme, elle est belle, je suis président, je fais de l'argent", tout en pensant in petto "et toi, castoipovcon". Plus sérieusement, Sarkozy était là pour parler emploi et tenter de justifier sa politique de casse des chômeurs.
On situait clairement ses intentions dès le départ, l'homme sortant un de ses exemples indémontrables, et peut être bien totalement foireux, de son sac à malices. Ainsi, on put apprendre l'existence de travailleurs du bâtiment qui auraient refusé (enfin, un travailleur) 67 offres en une année.
On voit clairement que Sarkozy ramène son idée des 2 offres acceptables et sanctions à la clé si refus. Mais, quelqu'un pourrait dire à not'bon mait' que 67 refus, ça n'existe pas et que quelqu'un jouant à ça serait vite radié des listes ANPE, ne serait plus indemnisé par l'Assedic. Bref, quelqu'un peut-il rappeler le monde quotidien, la réalité à Talonettes Man et à ses sbires. Ça éviterait cet assaut quotidien de mensonges et de démagogies.
Sinon, pour l'anecdote, le PDG de Virgin Mobiles était là aussi, peut être cherchait il des employés, un petit côté safari, "chef j'en tiens un". Copé et Sarko se sont croisés sans s'entretuer et le stylovore a épargné le crayon bic du DGS de Melun, se contentant de repartir avec un Brie.
Prudent, Sarko avait fait déplacer un important service d'ordre, ambiance Melun ville morte, l'indigène pouvant être imprévisible, surtout si des CGTistes, comme c'est arrivé, viennent se mêler à la foule des chômeurs hirsutes (le chômeur est forcément hirsute). En plus, des fois que Copé fomente un coup d'État contre sa petite personne.
Aux dernières nouvelles, Sarkozy envisagerait de demander à Fillon de goûter le Brie, on n'est jamais trop prudents.