Intervention (prévue) de Janine Léger
Monsieur le Maire, s’il est tout à fait normal que les frais de déplacements et de missions que nécessite votre fonction vous soient remboursés sur présentation des justificatifs correspondants bien entendu, il est en revanche difficile d’admettre que vous puissiez percevoir une indemnité annuelle pour des frais que vous préférez même dorénavant qualifier « de représentation », tant le terme de « frais de bouche » utilisé lors de votre précédent mandat avait paru indécent.
Laissez-moi vous citer un extrait de votre discours d’investiture : « La crise qui traverse le pays nous vaut un taux de chômage et une précarité qui sont inacceptables. Les services à la population doivent être irréprochables comme celles et ceux chargés de les conduire. J’ai demandé à tous les nouveaux élus d’être extrêmement exigeants avec eux-mêmes. Et je le répète, nous élus, comptables de la dépense publique, avons le devoir moral vis-à-vis de contribuables lourdement sollicités, d’optimiser cette dépense ».
Pas un mot, pas une virgule que nous ne pourrions reprendre à notre compte, mais magnifique exemple du « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ! » auquel vous nous avez déjà habitués depuis longtemps.
Monsieur le Maire, vous n’êtes pas dans le besoin, de plus, le code des collectivités territoriales a déjà largement prévu les lignes budgétaires concernant tous ces défraiements. Si on y ajoute les indemnités substantielles cumulées que vous percevez comme Maire, Conseiller Général, Président de la Communauté d’Agglomération et Président du Syndicat Mixte du Bassin de Thau, vous n’en avez pas encore assez ?
Après la bourride dont vous disiez devoir régaler le Préfet quand vous l’invitiez à votre table, les Sétois devront-ils à présent régler les dépenses que vous engagez auprès de votre tailleur afin de les représenter au mieux ?
Permettez-moi de vous dire que cette mesure ne brille pas par l’exemplarité que vous demandez à vos adjoints et à votre administration dans vos jolis discours.
Bien entendu, nous ne la voterons pas.