Le grand gagnant du Prix des libraires
L’Orangeraie de Larry Tremblay a gagné. Je me doutais qu’il gagnerait, même si j’ai au préalable annoncé Pomme S d'Éric Plamondon, je sentais que le vent avait tourné. Après avoir terminé Maggie de Daniel Lessard, je m'empresserai de l'entamer.Je n’étais pas à la cérémonie de lundi 12 mai - et ce n’est pas parce qu’elle avait lieu en même temps qu’un match des Canadiens ! - mais ces mots du lauréat m’ont été transmis. A l’entendre parler de cette profession, c’est à croire qu’il a déjà été lui-même libraire:
« Où, quand, comment trouvez-vous le temps de lire? Je sais, c’est paradoxal. C’est pourtant une question légitime à poser. Parce que vous êtes vraiment très occupés. Vous devez sortir les livres des cartons, former des piles de livres, préparer des vitrines, mettre en évidence les nouveautés, rencontrer les représentants, retourner les invendus, faire des commandes, préparer des tables thématiques, organiser des lancements, des séances de signature, préparer la rentrée, ranger, être aux écoutes, être aux abois. Dans le meilleur des mondes, vous devriez être payés pour lire ! »Il a aussi remercié une personne, un jardinier ?, sans qui L’Orangeraie n'aurait pas offert ses fruits et il l’a nommé, monsieur Alto : Antoine Tanguay.
Une libraire récompensée
Voici un extrait de la lettre d’un client, au fil du temps devenu un employé à temps partiel à la librairie Vaugeois : "Vous l’aurez compris, je suis un très grand fan de Marie-Hélène(Vaugeois)*. Comme client je lui dois de m’avoir fait découvrir la littérature québécoise et d’avoir redonné de la vigueur à ma passion pour les livres. Comme employé j’apprends énormément à ses côtés dans une ambiance faite de rires et d’échanges.
J’espère donc que ma lettre contribuera à vous persuader de lui attribuer cette année le Prix d’excellence de l’ALQ".
Edouard Delaplace
VLB ... pour survivre
Ce point du vrac est triste, déplorable, il va droit au cœur de toute personne qui reconnait la passion d'un grand du monde littéraire. Victor-Lévy Beaulieu doit vendre une partie de sa collection de livres personnelles, et de manuscrits, pour garder sa maison. Pas sa maison d’édition, sa maison tout court. Son toit. Je l’ai entendu en parler à la radio, il a un ton calme, serein, presque détaché qui fait froid dans le dos. Ce ton est d’autant plus poignant qu’il n'est pas teinté de résignation, il accepte la situation, comme 1 plus 1 = 2. Sa décision doit être mûrie de longue date pour arriver à ce détachement.Colis 22, Marsi et Venise
Dans un billet précédent, je vous parlais de cette opportunité offerte à Marsi de donner un atelier « Vis, Vis ma créature » à la jeunesse de 12 à 17 ans dans le cadre du Festival Métropolis Bleu. Finalement, le groupe était plus jeune et plus restreint que prévu, mais qu’à cela ne tienne, c’est une vraie de vraie rencontre qui a eu lieu à la Bibliothèque du boisé à Ville St-Laurent. À cœur ouvert et à dessin ouvert. Confier ses rêves de publier un manga, demander conseil pour y arriver, exige une part de confiance en l’avenir et au dessinateur devant soi. N’importe quel enfant concentré qui se penche sur une de ses œuvres me touche. Il se dévoile, s’abandonne, s’ouvre à qui il est.
J’ai reçu un très beau cadeau fait de reconnaissance. Une des bibliothécaires est venue expressément me dire qu’elle suivait très assidument Le Passe-Mot et qu’il lui arrivait même de se fier sur mes recommandations pour commander certains romans québécois. Pas besoin de dire que j’en ai été aussi surprise que touchée.