En 26 ans et alors qu’y défilaient les groupes les plus intéressants et prometteurs, le festival de Dour, restant néanmoins une référence en matière d’éclectisme, s’est imposé comme un des princes indétrônables de la scène électro-rock européenne. Des sulfureux Noir Désir en 1993 au magicien Erol Alkan en 2013 en passant par les aventureux Dandy Warhols en 2006, la programmation du festival, toujours excitante, voguant entre découvertes alléchantes et références déjà bien établies, promet chaque année des lives exceptionnels.
2014, ne dérogeant pas à cette habitude, propose un line-up impressionnant comprenant 230 artistes. On vous propose un petit récapitulatif (très sûrement incomplet vu la richesse de la programmation) des incontournables et une proposition de parcours où vous pourrez nous croiser entre le 17 et 20 juillet.
Un jeudi éclectiquement et parfaitement électronique
En ce premier jour de festival, on irait bien jeter un coup d’œil au phénomène rap Mac Miller pour noyer nos oreilles sous son flow ravageur. On ne passera cependant pas trop de temps sur la scène The Last Arena et on essayera de se dédoubler entre le Dance Hall et la Petite Maison dans la Prairie. Nous irons danser de manière hypnotique devant Chromeo et Bondax, embrasser l’électro-soul intimiste de Chet Faker et surtout le rock impulsif de Future Islands. Si notre dédoublement réussit (on compte vraiment là-dessus), on pourra entrer en transe sur le set des demi-dieux de Darkside, l’indescriptible génie de Mount Kimbie, ainsi que devant la magie onirique qui résonne dans chaque morceau de Son Lux.
Pour finir cette première journée, on se laissera porter par l’humeur de l’instant pour choisir entre les sets de Midland, RL Grime et Shadow Child tout en s’assurant d’assister à celui qui s’annonce complètement dingue : Wave Racer à la Jupiler Boombox.
Vendredi : entre indie-électro et deep house
Bien remis de cette première et folle soirée, on évitera soigneusement la grande scène en cette deuxième journée, lui préférant sans regret (et de loin) le Dance Hall, la Petite Maison dans la Prairie et la Jupiler Boombox. Impossible d’établir clairement le parcours parfait sans les timetables mais il semble impensable de rater le live électrisant de Little Dragon et de ne pas aller crier notre amour infini à Slow Magic. Hudson Mohawke, les Klaxons et Totally Extinct Enormous Dinosaurs devraient s’assurer d’enflammer la Jupiler Boombox pour une fête grandiose et l’on ne refusera pas un live de Onra si la possibilité se présente.
Les amateurs de deep house allemande occuperont eux la scène De Red Bull Elektropedia Balzaal où se succéderont les très doués Tale Of Us et Kölsch.
Samedi : rock explosif et électro dévastatrice
On profitera samedi de la fougue insolente et incroyable de The Hives qui cracheront leur rock flamboyant sur la scène The Last Arena, on y reviendra pour le live des Girls In Hawaii (nos chouchous jouent chez eux et leur performance devrait être solaire). Pour ne pas perdre nos habitudes, on se retrouvera ensuite à la Petite Maison dans la Prairie pour admirer les envolées magistrales de Mogwai et la pop-rock tropicale de Jagwar Ma. Enfin, on finira cette troisième journée par le live des délirants Fuck Buttons sur la Cannibal Stage où se produira également l’intéressant Clark de chez Warp.
En bonus, on ira évidemment faire un petit coucou à Rone dont les performances sont toujours un vrai plaisir, et qui fera une de ses dernières apparitions avant la sortie de son album chez Infiné.
Dimanche : tête d’affiches affriolantes et nouveaux venus aguichants
Pour finir ces 4 jours de festivités jouissives en beauté, on vous propose un parcours mélangeant des classiques et de nouvelles têtes prometteuses.
Impossible d’échapper au live de Phoenix qui s’annonce comme la plus grande fête de ce festival. Un dernier album excellent et une énergie incroyable pour un cocktail à ne jamais rater. L’électro puissante et efficace de Boys Noize ne devrait pas faire descendre la température mise en place sur la plaine de la Last Arena par Thomas Mars et ses acolytes. On prévoit également d’aller faire un tour à la Jupiler Boombox pour l’expérience Tyler, The Creator et le set hip-hop de A-Trak avant de se laisser porter par l’entraînant Connan Mockasin. Et pourquoi pas s’arrêter pour voir (re-re-voir?) Breton et goûter à la pop fascinante de leur dernier album ?!
Enfin, finir le festival à la scène De Red Bull Elektropedia Balzaal semble la solution parfaite. On y versera nos dernières gouttes d’énergies sur les sets destructeurs de Brodinski et Motor City Drum Ensemble. On appréciera le funk groovy déstructuré de Stwo et surtout la rencontre orient-occident sur le dancefloor d’Acid Arab, avant de mourir de bonheur sur les beats colorés et totalement fous de Trippy Turtle.
Parce qu’à Dour, tous les tiercés sont gagnants, on ne vous propose seulement un parcours comme un autre parmi les possibilités infinies de profiter de ces centaines de lives et DJ sets pendant quatre jours qui s’annoncent aussi exceptionnels et que mémorables.
Pour la programmation complète, c’est par ici.
On vous dit à très bientôt pour vous faire gagner plein de trucs cools avec le Dour Festival et on espère vous y voir !