Ouverture du 3ème volet donc
Pour lire ou relire les pages précédentes, suivez ces liens :
Cancre cuisiné à la cannelle canaille
Spécialité de Toussaint pour petites pestes et grands malades
Recette proposée par maîtresses Dup et Phooka
65 kilos de viande de second choix vigoureusement attendrie au maillet ; 1 intégrale de Pierre Desproges ; 2 sacs de farine de Grands Anciens label Providence A.O.C. ; un sachet de levure chimique Tim Burton ; 3 cubes de bouillon de bave de triton ; une cuillère à café de cannelle en poudre.
Bercez trop près du mur, faites mariner dans le lait et les langes souillés, attendez que votre cancre gazouille.
Nourrissez ensuite votre mascotte de bandes dessinées (Spirou, Achille Talon, Les Eaux de Mortelune...) de sorte qu'elle entre en ébullition.
Laissez reposer quelques années devant des films d'horreur, jusqu'à ce que la croûte de votre cancre se cloque de boutons d'acné. Envoyez au lycée, réglez votre système scolaire sur thermostat 10, fonction grill enclenchée.
Ajoutez une pincée de jeux de rôle, deux-trois séries râpées (Breaking bad, Sherlock...) puis servez avec sa garniture de musiques tonitruantes et ses verrues.
À vos fourchettes, et n'hésitez pas à piquer les parties tendres de la bête !
Crédit photo : Julie Deltorre, pour Chaudron Magazine
Mince, me voilà percée à jour ! J'ai non seulement une passion un brin obsessive pour les secrets, mais je cultive également une certaine obsession pour les cachotteries et autres coulisses (à ce stade, j'imagine que nul n'en doutait).
Je vais donc continuer sur ma lancée, hein, c'est que j'ai quand même une réputation à défendre : as-tu des projets d'écriture plus destinés à la jeunesse ? (Je ne crois pas que la question ait déjà été posée... sinon j'irai méditer au coin sur le bon usage de la concentration pendant la lecture). Tiens, d'ailleurs, jeunesse, ça me fait penser à quelque chose : j'ai furieusement pensé à Punk's not dead - et donc, à toi - durant le Carnaval d'une ville que je fréquente assidûment (si si il y a un rapport attendez) : alors que je me frayais difficilement un chemin dans la foule compacte (à coups de coude, il va sans dire), je me suis retrouvée derrière un môme arborant un T-shirt avec une mention "Punk's not dead" du plus bel effet (mais il n'était pas costumé, snif).
Par certains aspects, Le Carnaval aux corbeaux pourrait être classé comme un ouvrage jeunesse. Plus précisément, un ouvrage à destination de jeunes tordus et d'adultes affublés du syndrome de Peter Pan. Une sorte de " Tintin " du bizarre, à dévorer de 7 à 777 ans, par les nuits d'octobre, histoire de goûter au plus sombres des légendes germaniques. Cafards et cauchemars s'inscrira également dans cet axe, en explorant cette fois le monde des rêves et des mauvais songes. J'y exploiterai l'iconographie du monstre caché sous le lit, dans le cadre d'un orphelinat. Ce sera l'occasion pour les lecteurs de ressentir aux côtés des personnages ces petites peurs qui s'éveillent, lorsque s'éteignent les lumières du dortoir. Je note enfin Sia que tu affirmes voir des Punk's not dead s'ébattre partout en liberté ce qui, tu en conviendras, dénote soit un manque de sommeil, soit un excès de lectures bizarres.
Merci pour vos réponses...
Après nos messages de l'autre jour, vous avez été vengé par "Âmes de verre" j'ai lu le chapitre sur Gabriel et ce fut très dur pour moi qui ait un jeune Gabriel qui aime la musique... Alors je vais redevenir sage et plus dire de bêtises capillaires... Bon en attendant Vincent est prof aussi !
Et je vous rassure les livres sont chouchoutés chez moi... et les gens à qui je prête le savent !
Lorsque j'ai lu le passage sur les conseil de port d'armes je me suis demandé si dans votre lectorat il y avait des "policiers" qui vous avait donné leur avis pendant l'écriture et après...
Je continue ma lecture à pas d'escargot ...
A bientôt pour d'autres questions
Je n'ai pas d'amis travaillant dans la police. Si j'ai des lecteurs policiers, aucun ne s'est manifesté jusqu'à présent. Pour ce passage je me suis donc creusé les méninges, tout simplement. J'ai d'abord trouvé séduisante l'idée que mes personnages puissent " chasser " dans les rues de Lille en employant des armes médiévales plutôt que des pétoires sans âme. Outre leur intérêt esthétique évident et leur variété, de tels équipements offrent un avantage en cas de contrôle de police : celui de pouvoir passer pour " d'inoffensifs " objets de collection. Enfin, sans doute mon passé de rôliste et de participant à des " Grandeur Nature " a dû influer sur ce parti pris.
PS de Dup : Je mets mon grain de sel en passant, j'adore la pétoire du môme sur la couv de Punk's not dead ! Elle vaudrait une illus à elle toute seule !!!
Anthelme :Donner un agenda précis s'avère compliqué, car j'ignore encore auprès de quel éditeur mes prochains ouvrages devraient paraître. Midgard n'est pas exclus mais d'autres sont également en lice. À défaut, je ne puis évoquer que la partie que je contrôle, c'est-à-dire l'écriture proprement dite. Si nous ouvrons mon agenda, cela nous donne :Je rappelle que dormir ne sert à rien madame Dup, alors à quoi bon ?
- Le Carnaval aux corbeaux (fini, en soumission actuellement auprès des éditeurs)
- Visages de la Vouivre (en élaboration)
- La Croisade des Marmots (en élaboration, soumission aux éditeurs prévue en septembre 2014)
- Cafards & cauchemars (en élaboration, soumission aux éditeurs prévue en mars 2015)
- L'En-Deçà (en élaboration, soumission aux éditeurs prévue en septembre 2015)
Ah ! Ce " Â " là ! Saperlotte, je comprends mieux. Il s'agit en l'occurrence du choix de l'illustrateur, tout simplement, et de la police qu'il a retenue pour le titre. Ce n'est donc pas une barre mais bel et bien un accent circonflexe, traumatisé par une police un brin farfelue. L'attentat au camembert piégé n'est plus d'actualité pour le moment. Je ne cautionne pas la violence, fût-elle fromagère. Baroque'n'Roll demeure mon premier recueil. Comme tel, il n'est pas exempt de reproches. Avec le recul, le positionnement des backstages n'apparaît pas idéal, quoique calqué pourtant sur le recueil Des Choses fragiles de Neil Gaiman. Je change d'ailleurs mon fusil d'épaule dans le tome 2, Punk's not dead. Suivant les conseils de mes bêta-lecteurs/trices, j'y ventile les backstages à la fin de chaque nouvelle, plutôt que de les ramasser en début ou en fin d'ouvrage. Évidemment, cela représente davantage de travail pour le maquettiste. Mais que ne ferait-on pas pour le bonheur des lecteurs ?
Bonjour Anthelme ! Comment vas-tu ? ;)
Bonsoir Allison, Je vais très bien, merci de t'enquérir de ma santé mentale vacillante.
La lecture d'Âmes de verre est déconseillée aux étudiantes en partiels, l'auteur et l'éditeur déclinent toute responsabilité. Mes personnages sont purement fictifs. La démarche inverse, laquelle consisterait à user de mes romans pour balancer des dossiers sur mes proches, m'apparaît comme le plus sûr chemin pour finir au fond d'un canal, lesté de semelles en béton. Certes, enfant, j'admirais Cousteau, mais quand même. Tu m'inquiètes Allison : au cas où tu te destinerais toi-même à l'écriture, dans l'optique de nous dévoiler les travers de ton entourage, puis-je te conseiller vivement le recours à un pseudonyme ? Ou à un garde du corps ? :) TF1, France 3 et M6 s'arrachent déjà les droits d'Âmes de verre. Mimie Mathy est pressentie pour le rôle du Craqueuhle, frisson garanti. Blague à part je rêverais bien sûr, comme tant d'auteurs, de voir mon travail transposé sur petit ou grand écran. Toutefois, l'adaptation de roman demeure un phénomène très marginal parmi les séries françaises, contrairement à leurs consœurs américaines (Game of throne, True blood, Dexter, Hannibal...). Tout n'est pas perdu : il nous reste Julie Lescaut,Plus belle la vie...
Parfois, quand je regarde ma télé d'un air dépité, je me demande : " Doux Jésus, qui a pondu cette merde ? " J'imagine alors un chimpanzé en costume, assis derrière un bureau. Je crains franchement que dans certains studios hexagonaux, le darwinisme n'œuvre à rebours. Bonne nouvelle : à ce rythme, dans un an ou deux, nous auronsJurassic Park la série. Quant à la suite d'Âmes de verre, je te fais la même réponse qu'à Dup :
" L'En-Deçà (soumission aux éditeurs prévue en septembre 2015). "
Pas de favoritisme : vous attendrez toutes les deux jusque là.
Après cette dérobade, je cours m'inscrire pour une greffe de rotule (private joke).
Coucou Anthelme,
Une question banale: vas tu aux Imaginales ? nan je dis ça parce que Dup est en train de concocter "un truc" et vu comment elle s'y prend ça promet ! Moi je dis ça, je dis rien ... :))
Hello Phooka, Malheureusement non. Je m'en suis d'ailleurs excusé sur la page Facebook des Imaginales. Un impératif professionnel de dernière minute me retient dans le Nord. Je précise bien à l'attention de Dup (avant qu'elle ne s'empresse de hurler au scandale et d'appeler aux représailles) que c'est avec regret. Les Imaginales demeurent un rendez-vous de grande qualité et il va sans dire que j'aurai le moral en berne, en ce week-end du 24 mai.
Avoue plutôt que tu as peur de mon casse-rotules :))
Le fait que "Âmes de verre" se situe à Lille te donne t-il des avantages locaux (ou des représailles) ??? avez-vous des retours de lecteurs Lillois ???
Anthelme :Rebonjour Ramettes,
hélas non, mon attachement à la capitale des Flandres n'a pas encore été récompensé. Je ne suis pas un garçon difficile : recevoir mon poids en maroilles ou en spéculoos aurait suffi à me combler de bonheur.
En revanche, j'ai subi en effet des représailles. Une lectrice terrorisée m'a assigné en justice. D'après son avocat, le combat de Camille dans le métro l'aurait traumatisé : un peu trop de tentacules aux dires des experts. La pauvrette n'ose plus s'aventurer sous terre et me blâme pour sa trémophobie.
Auteur est un métier à risques, soulignons-le.
Bien le bonjour Anthelme,
J'arrive sur le tard pour ce "mois de" ; avec l'avantage de pouvoir déjà y lire nombre de réponses aux questions que je souhaitais te poser. J'ai appris aussi des choses très significatives comme la prononciation de ton prénom et le fait que tu mangeais la pâte à sel, plus jeune.
J'attends moi aussi la suite du Sidh en "piaffant". Même si j'ai terminé il y a peu le premier tome, j'ai le droit de piaffer. J'ai adoré ma lecture - avec la difficulté de donner mon avis bientôt - au point de ne pas poser le livre lors de longues heures en train récemment ; au point d'avoir louper mon arrêt de transports en commun (et ça, c'est assez rare pour que je m'en souvienne à vie). Au point de repenser à ce que je venais de lire et à réfléchir alors que je travaillais. Je te remercie pour Âmes de verre et aussi pour prendre le temps de nous concocter une suite digne de ce nom. Je reste très impressionnée par la qualité de ta plume et le degré d'imagination.
Ce qui fait que je "termine" mon intervention avec aucune question à la clé et donc aucune réponse attendue. C'est Dup et Pooka qui vont être ravie de ma participation ;) (pas taper, les filles, pas taper)
Non mais j'ai une question quand même. (j'ose espérer qu'elle n'a pas été posée ET que je ne l'ai pas zappée)
Pour Âmes de verre, sais-tu si tes lecteurs ont une préférence un des personnages ? Si oui, as-tu une idée si Camille et Vincent se partagent les lecteurs et si oui, en quelles proportions ? J'avoue avoir une très nette préférence (pour ne pas dire "tout court") pour Camille [et c'est là que je dis "pour quelles raisons ? Suspeeeense. La réponse en lisant le livre"] mais j'aime beaucoup les personnages "secondaires" aussi.
ton entrain tout démocratique me va droit au cœur. Un vote de sympathie entre les personnages, il fallait y penser ! Tu seras déçue d'apprendre que ni la Vigie ni les Daedalos n'ont déposé de liste aux élections européennes. Encore que, ce concept mériterait d'être creusé. Le programme politique du Craqueuhle obtiendrait sûrement la palme de l'originalité (et celle des dommages collatéraux).
Revenons à nos têtes de liste, Camille et Vincent. Camille rallie de loin la majorité des suffrages avec un solide 98,7% d'opinions favorables (sondage réalisé par Enki). Étrangement, Vincent attire peu les soutiens, je me demande pourquoi... Peut-être parce que les misanthropes tendent à souffrir d'une carence en popularité. C'est précisément à cela qu'on les reconnaît. Quand un lecteur me dit préférer Vincent, je m'inquiète.
Quand une lectrice affirme adorer le Craqueuhle, je cours.
Acr0, je sais à présent que tu affectionnes les amazones urbaines maniant le fléau d'arme.
S'il te plaît, rappelle-moi de ne jamais te contrarier.
J'espère que c'est une boutade l'histoire de la plainte... car il était bien spécifié de ne pas lire ce livre s'il ne vous était pas destiné...
Je remarque que je ne suis pas la seule à demander si vous avez des retours de vos lecteurs...
Au fait, il y a des jours où je voudrais avoir un côté craqueulh en moi... ça me permettrait de faire peur ... mdr ! ou avoir le pouvoir d'un auteur et être toute puissante... ouille ! je m'enfonce toute seule... Ce n'est rien c'est juste la fête des mères... ^^
Anthelme :nous traversons tous des jours où nous voudrions libérer le Craqueuhle tapi au fond de nous. Parfois, nous croirions l'entendre susurrer à notre oreille, son timbre rocailleux décrivant avec une verve superbe des atrocités pour lesquelles il n'est pas de nom.
Je me sens moi-même d'humeur " craqueuhleuse " dans le métro bondé aux fragrances d'aisselles, ou le soir devant ma télé, quand le foot ou les élections accaparent toutes les chaînes. Il existe je crois mille et une manières de pousser l'aiguille de notre balance mentale dans le rouge. Et sous ce rouge réside l'empire du Craqueuhle.
Au risque de briser des vocations, je rappelle que les auteurs ne possèdent pas de superpouvoirs. Leur puissance repose toute entière sur leur capacité à rester de longues heures devant un écran, sans bouger les oreilles.
Fête des mères oblige Ramettes, toutes les mamans sont excusables, et excusées. Sans elles nous ne serions pas de ce monde.
À leur façon, elles détiennent un pouvoir sans égal.
Moi j'ai adoré Vincent. ET j'ai adoré le Craqueuhle.
Mais partez pas, je dis pas ça pour vous faire fuir!
J'ai tellement aimé Âmes de Verre que je l'ai prêté à mon père pour qu'il le lise (et qu'il ne me l'a toujours pas rendu, le bougre) parce que j'avais envie de partager ma découverte avec un maximum de monde.
Ma question ne fera pas dans l'original, puisque qu'il y en a déjà eu beaucoup de posées sur votre façon d'écrire, vos habitudes etc.
Je me demandais : vous arrive-t-il de piquer des crises de nerfs devant votre page lors d'une session d'écriture? Si oui, pourquoi, et comment se manifestent-elles le plus souvent?
je constate que sous ce pseudo trompeusement inoffensif se dissimule une amatrice d'hémoglobine. Comme quoi, il faut se méfier de l'eau qui dort. Fan de Vincent ET du Craqueuhle ? J'alerte Interpol : une psychopathe vient de faire son coming out. Je ne m'enfuis pas devant le danger, mais j'agrippe ma barre à mine prêt à défendre chèrement ma peau.
Contrairement aux rumeurs, je ne pique jamais de crise de nerfs durant l'écriture. Je suis un garçon calme et posé. Je n'ai tué personne, les corps n'ont jamais été retrouvés et je bénéficie d'un non-lieu.
Je m'inquiète de la tournure de cet entretien. Je m'interroge : que sont devenus les auteurs précédemment invités en " mois de ". Les a-t-on jamais revus ?