Fargo // Saison 1. Episode 4. Eating the Blame.
Encore une fois, Fargo fait dans le fan service à gogo. La série se sert donc de la folie de son univers et de ses personnages pour nous servir quelque chose de particulièrement
jouissif. Je crois que le plus grand personnage de cet épisode n’est ni Lester ni Lorne Malvo mais Stavros Milos. Oliver Platt est tellement à sa place dans ce rôle mine de rien
et le fait que les pressions dont il est victime le rendent complètement cingle permet à la série d’aller dans une direction assez plaisante. « God is real » qu’il nous
sort en guise d’ouverture de l’épisode. C’était tout simplement parfait, surtout pour me faire encore plus apprécier ce personnage car l’on comprend maintenant pourquoi il en est là aujourd’hui.
Ce gros clin d’oeil au film (l’argent caché dans la neige par les kidnappeurs dans le film et qui donne à la série son nom, série qui semble finalement devenir un sequel et non pas un remake)
était très réussi. C’est aussi ce qui permet de donner à l’univers de Fargo quelque chose d’encore plus intéressant à digérer. C’est soigné d’un point de vue de l’écriture et
même plus encore. On a donc des personnages qui bringuebalent à droite et à gauche tellement de choses que l’on a parfois l’impression d’avoir énormément de choses à se mettre sous la dent.
C’est là que je me rends compte que Fargo pourrait très bien avoir une saison supplémentaire. Il y a énormément de choses à raconter avec ces personnages et même l’univers en
lui-même. Pour en revenir à « Eating the Blame », l’épisode nous propose donc de mettre encore une fois quelques petites retouches sur la peinture qu’est
Fargo. Je me rends compte que mine de rien, tout ce que l’on peut voir à l’écran peut avoir des conséquences pour la suite (il y même la petite phrase de Lorne à la fin de
l’épisode qu’il dit à Gus qui pourrait avoir énormément de sens par la suite). Tout sert à quelque chose dans cette série et c’est le principe même d’une bonne série à mon humble avis. Mais pour
en revenir à Stavros, le coup des insectes dans son magasin (l’une des 10 plaies d’Egypte), c’était encore une fois du grand art et une manière de prouver qu’il n’est à l’abris de rien. Surtout
pas de se faire complètement dépouiller. Car c’est ce qu’il mérite. Le fait que la série aille de surprises en surprises me plait également. L’arrestation de Malvo permet donc de le laver plus ou
moins de certains soupçons (puisque tout le monde croit plutôt en la culpabilité de Lester). Surtout qu’encore une fois Billy Bob Thornton est capable de jouer tellement de
facettes de son propre rôle.
Et puis il y a Lester. Ce dernier est toujours aussi drôle tant il est complètement paumé. Lester est perdu, dépassé par ce qui lui arrive. La série s’amuse donc avec le personnage et nous donne
l’occasion de le voir dans différentes situations dont il sera difficile pour lui de sortir. Il y a déjà la scène sur le lac gelé. Une très bonne scène qui va avoir un dénouement plus heureux
pour Lester que pour ses assaillants : Mr. Numbers et le fils Hess. Puis il y a le dénouement de l’épisode qui donne encore plus envie de voir la suite de la série. Fargo
continue donc d’être la petite série jouissive qu’elle est depuis le premier épisode.
Note : 9/10. En bref, encore un très bon épisode, bourré de clins d’oeil au film.