“A tout âge, le boire comme le manger peuvent offrir un réconfort, combler un vide, compenser l’ennui ou atténuer la tristesse”.
Je suis de ces mangeurs émotionnels qui se tournent vers la nourriture quand je me sens anxieuse, émotive ou négative. En mangeant (je réponds alors à une fringale à dominante sucrée), je fuis en pensée mes émotions négatives. Ainsi, je chemine sur une voie qui conduit au plaisir, facilement accessible, pour compenser une contrariété, une frustration, la tristesse … Et, inconsciemment, je dirige contre moi l’acte agressif.
Selon une étude récente publiée dans le magazine Obesity, les personnes qui mangent pour des raisons émotives ont des difficultés à perdre du poids mais aussi à maintenir une perte de poids acquise.
Pour agir sur les prises alimentaires en lien avec les émotions (celles qui ne répondent pas à un besoin énergétique de l’organisme), il est recommandé de les repérer et de tenir un journal de bord sur lequel on note ces prises alimentaires : l’heure de la prise, la quantité ingérée, le degré de faim mais aussi le type d’émotion éprouvée (colère, tristesse, inquiétude, ennui …).
C’est un peu le travail que je mène au quotidien avec la Méthode Chocolat de Ligne en Ligne. En effet, en suivant ce programme, je m’oblige à remplir un carnet de bord dans lequel je note pour chaque repas ce que je mange. Aussi, chaque semaine, une diététicienne fait un bilan de mes prises alimentaires et j’entends bien que je suis de celles qui ont un comportement alimentaire très clairement influencé par mes émotions. Justement, je tiens vraiment à remercier Stéphanie (la diététicienne qui me suit) pour ses commentaires et son soutien.
Si l’on a faim, on mange. La restriction alimentaire crée des frustrations et provoque un sentiment de faim.
Dans ce cas de figure, pourquoi ne pas se plonger dans une activité qui pourrait détourner de l’absorption réflexe de nourriture ? En effet, au lieu de manger, on peut téléphoner à un ami, se promener, prendre un bain, lire un livre, se préparer une boisson chaude sans sucre … mais on peut aussi bouger et se lancer dans une activité à l’extérieur.
Dernièrement, j’ai acheté un livre qui propose divers mandalas et, clairement, je pense que c’est une chouette idée que d’adopter une activité créatrice pour exprimer l’émotion (que l’on n’arrive pas forcément à déterminer par les mots).
Mais, si l’on veut manger alors que la faim n’est pas là, il est important de repérer ses émotions (la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, l’anxiété, la honte, l’ennui, la passion, l’embarras, la culpabilité, le désenchantement, la frustration, la douleur morale, le manque de confiance en soi).
Un truc tout bête mais depuis que je suis en arrêt maladie (ça dure depuis des mois maintenant), je mange au goûter car c’est une habitude et, pour autant, souvent je mange alors même que la faim n’est pas présente. Généralement, je prends un yaourt mais manger emmène à une autre gourmandise et je poursuis avec un fruit et, souvent, une ou deux gourmandises. En conséquence, je cumule des calories dont je n’ai pas besoin puisque je mange sans faim. Faire une collation me permet d’échapper à l’ennui.
Aussi, il est impératif de distinguer les signaux de la faim des autres ressentis.
La faim s’accompagne de signes bien spécifiques : la baisse du taux de sucre dans le sang, un creux à l’estomac associé à l’irritabilité, la fatigue, la salivation, la tête qui tourne.
En outre, on peut avoir envie de se faire plaisir (de craquer sur une gourmandise) mais, là, il faut retenir que les premières bouchées sont celles qui sont les plus plaisantes. Après, le plaisir est de moins en moins intense. On peut se faire plaisir en conscience mais il faut rester raisonnable et goûter au lieu de manger !