Retour vers le futur !
Dans le futur les Sentinelles robots géants conçus pour exterminer les mutants ont pris le pouvoir sur une terre dévastée, défaits la seule chance des X-Men survivants est d'envoyer l'esprit de Wolverine dans son corps du passé afin de convaincre les X-Men de l'époque d'empêcher l'événement qui va tout déclencher : l'assassinat de créateur des Sentinelles Bolivar Trask par un mutant.
Le(s) plus
En 2011 Matthew Vaughn donne à la franchise un nouveau départ en se plongeant aux origines de la saga avec un casting plus jeune dans un film à la fois fidèle à l'esprit des comics mais porteur de sa propre énergie. J'étais enthousiaste à l'annonce d'une suite portant le titre d'une des plus fameuses histoire du comics et promettant la réunion des castings de First Class et des films précédents. Pourtant Vaughn quitte vite le projet repris au vol par Bryan Singer auteur des deux premiers volets. Ce dernier sortant de l'échec créatif de Superman Returns et de la catastrophe commerciale de Jack le chasseur de géants n'inspire plus la même confiance même avec ce que la Fox annonce comme son second plus gros budget avec Avatar. Alors retour gagnant ?
Que les fans de X-Men : First class qui craignaient que Bryan Singer, en se réappropriant la franchise ne remise les éléments introduits par Matthew Vaughn se rassurent. Son film est une vraie suite même si il donne un rôle important à des personnages des précédents opus et à Wolverine en particulier. Singer reprend le concept de se servir d'événements historiques (ici les accords de Paris ayant mis fin en 1973 à la guerre du Viet-Nam) comme toile de fond et prend la peine d'expliquer l'absence de certains personnages (l'action se situe 10 ans après le précédent).
Singer dit avoir consulté James Cameron à propos des règles du voyage dans le temps qui s'appliquent ici, je ne sais pas si c'est vrai en tout cas le scénario fait un effort tout particulier pour en expliquer la mécanique et rendre clair l'articulation des différentes chronologies y compris celle du X-Men 3 de Brett Ratner et des aventures solo de Wolverine. Sans rien dévoiler cette mécanique ouvre aussi de nouvelles perspectives pour la suite de la saga...
L'ouverture du film sur le New York post apocalyptique et ses camps de la mort rend à la fois un hommage appuyé au Terminator de Cameron, bouclant la boucle (temporelle) ce dernier ayant été très influencé par les comics de Days of Future Past (The Uncanny X-Men #141-142) et fait aussi le lien thématique avec l'Auschwitz de l'ouverture du premier X-Men.
Je ne sais pas ce qu'on doit à Matthew Vaughn et sa coscénariste Jane Goldman avant leur départ et à Simon Kinberg (X-Men 3, M.&Mrs Smith) scénariste souvent décrié auquel la Fox a pourtant confié la supervision de toutes ses licences Marvel, mais j'ai trouvé la structure du scénario très équilibrée entre le développement des personnages et de l'intrigue, entre l'intime et l'épique.
L'idée d'avoir fait de Mystique le "Mac Guffin" du film permet de faire d'un enjeu émotionnel le cœur de l'intrigue : de son choix entre la voie de Magneto ou de Charles Xavier dépend le sort de l'humanité. Le film est très spectaculaire, Bryan Singer dispose enfin du budget conséquent qui lui a fait défaut auparavant pour matérialiser enfin des scènes dignes des comics en particulier le combat des X-Men du futur contre les Sentinelles (robots géants que Tom Rothman précédent dirigeant de la Fox lui avait interdit d'utiliser auparavant). Il conserve son style élégant avec des compositions et un montage très précis.
Il a la chance de se reposer sur un casting trois étoiles, Hugh Jackman retrouve Wolverine pour la sixième fois mais cette fois le mutant griffu doit faire preuve de sagesse et de patience (un comble pour lui) afin de convaincre un jeune Professeur Xavier (James Mc Avoy) brisé par les événements de First Class de rassembler les X-Men. Leur "collaboration" difficile est source d'humour mais donne aussi une des scènes les plus émouvantes du film. Si First Class racontait comment Erik était devenu Magneto c'est bien la naissance du Professeur X dont nous sommes ici les témoins. L'interprétation fiévreuse de James McAvoy est fantastique. Xavier est doublement à l'honneur car c'est un plaisir de retrouver Patrick Stewart en Professeur X "classique".
Mais pas de Xavier sans Magneto : Michael Fassbender s'impose comme le Magneto définitif tant il en incarne toutes les facettes : son ambiguïté morale, sa détermination fanatique mais aussi ce qui manquait à Ian McKellen (présent dans le film) une véritable puissance physique.
Au milieu des vétérans le film introduit son lot de nouveaux protagonistes les X-men du futur (dont Bishop incarné par un Omar "Doudou" Sy heureusement méconnaissable), Bolivar Trask (Peter "Game of Thrones" Dinklage) l'inventeur des sentinelles aux motivation étrangement humaniste mais le plus marquant reste Quicksilver (Evan Peters). Son apparence et sa personnalité sont assez éloignées de celles de son alter-ego de papier mais il se trouve au centre d'une incroyable séquence filmée à l'aide d'une caméra qui tourne 3600 images par secondes et que Bryan Singer élève au delà de la simple performance technique par un choix de BO inspiré.
Le film est d'une immense richesse narrative et visuelle, multiplie les clins d'œil comme les pouvoirs de White Queen et Lady Deathstrike utilisés par les Sentinelles, les cameos de personnages obscurs du comics (Ink de la mini-série Young X-Men!!) mais aussi de auteurs légendaires du comics. Pas de Stan Lee cette fois-ci mais lors de l'audition de Bolivar Trask devant une commission sénatoriale les apparitions de Chris Claremont qui fut le scénariste durant 16 ans le scénariste des grandes saga X-Men dont... Days of Future Past mais aussi de Len Wein le créateur de Wolverine.
Le(s) moins
Avec tant de personnages il est fatal que certains passent un peu au travers, j'ai trouvé Nicolas Hoult assez fade en Hank McCoy dont le maquillage et les mouvements en Beast ne sont toujours pas totalement convaincants.
Même si elle a un rôle important dans l'intrigue, Jennifer Lawrence ne me semble pas vraiment à l'aise dans le rôle, il lui manque un coté sombre indispensable.
Bryan Singer n'a jamais vraiment été fan des costumes de super-héros, ce qui pouvait se comprendre quand il tournait le premier X-Men est plus surprenant à notre époque du Comic Book Movie triomphant, ainsi les personnages apparaissent avec des looks relativement sobres et ne retrouvent pas les uniformes bleus et or introduits par Matthew Vaughn.
Malgré leur ampleur les scènes d'action manque de l'énergie qu'avait insufflé Matthew Vaughn, de la même façon la partition musicale de John Ottman est moins marquante que celle d'Henry Jackman. Même si j'ai eu plaisir à retrouver sa « X-Men suite » j'ai regretté qu'il ne réutilise pas certains motifs musicaux introduits par Jackman dans X-Men : First Class en particulier celui de Magneto.
Conclusion
X-Men : Days of Future Past est un vrai blockbuster d'une immense richesse narrative et visuelle qui tout en faisant le lien entre tous les épisodes précédents, propulse la franchise vers un nouveau départ.
Ma note: 9/10
X-Men: Days of Future Past
Synopsis : "Les X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique majeur, qui pourrait impacter mondialement humains et mutants."Réalisé par: Bryan Singer / Avec: Hugh Jackman, James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Halle Berry, Anna Paquin, Ellen Page, Peter Dinklage, Ian McKellen, Patrick Stewart et Omar Sy / Genre: Action, Science fiction / Nationalité: Américain / Distributeur: Twentieth Century Fox France
Durée: 2h10min / Date de sortie: 21 mai 2014
Plus d'informations !
-
Les Anecdotes !
Comme son titre ne l'indique pas forcément, X-Men : Days of Future Past est la suite d'X-Men : Le Commencement, prequel de la saga que l'on doit à Matthew Vaughn. Une scène de ce dernier film qui avait été coupée au montage fut par ailleurs utilisée dans ce nouvel opus : il s'agit d'une séquence où le jeune Charles Xavier utilise ses pouvoirs de télépathe pour faire croire à un homme que Magneto est un travesti, rien de moins.L'intrigue d'X-Men : Days of Future Past impliquant des voyages dans le temps, elle permet à Ian McKellen et Patrick Stewart de reprendre les rôles de Magneto et du Professeur X, qu'ils avaient tenu dans les trois premiers épisodes de la saga, et de faire face à leurs versions "jeunes", respectivement incarnées par Michael Fassbender et James McAvoy. Lorsque le réalisateur Bryan Singer approcha les deux premiers interprètes de ces rôles mythiques, ceux-ci étaient alors persuadés avoir définitivement passé la main à leur jeune homologue. Ils furent cependant ravis de revenir jouer leur plus populaire personnage, d'autant plus qu'ils ont ici l'occasion de le faire aux côtés de Fassbender et McAvoy, leur jeune version.
Initialement attaché à la réalisation de cet opus, suite au succès du précédent, Matthew Vaughn a finalement passé la main en octobre 2012. Le metteur en scène a été remplacé par Bryan Singer, avec qui il continue son pas de deux, puisqu'il l'avait déjà supplé sur X-Men : L'Affrontement final (avant d'en laisser les commandes à Brett Ratner) et X-Men : Le Commencement, mais reste ici crédité comme co-scénariste et producteur.
Avec X-Men : Days of Future Past, Hugh Jackman signe sa septième apparition muni des griffes de Wolverine. Le tout en l'espace d'à peine quinze ans, puisqu'il tient le rôle depuis le premier X-Men, en 2000. Il devient ainsi l'acteur qui a le plus incarné un rôle de super-héros, devant Nick Fury / Samuel L. Jackson avec six films et Iron Man / Robert Downey Jr avec cinq apparitions, en attendant Avengers : Age of Ultron pour remettre les compteurs à jour.
Dire que les mutants sont en de bonnes mains relève de l'euphémisme, puisque trois des producteurs ne sont pas des novices en matière de super-héros : Bryan Singer et Richard Donner se sont en effet frottés à Superman Returns, au même titre que Singer et Matthew Vaughn ont travaillé en tant que réalisateur et producteur sur les X-Men, sachant que le second a également signé Kick-Ass.
Bryan Singer est un grand fan du comédien Peter Dinklage, qu'il suit assidûment dans la série Game of Thrones. Il inspira le réalisateur pour le personnage que joue finalement l'acteur dans X-Men : Days of Future Past, Bolivar Trask. Le personnage se base cependant plus fortement sur Adolf Hitler qui se servit des Juifs comme les boucs-émissaires européens, de la même manière que Trask se sert des mutants.
Jamie Campbell Bower et Nico Tortorella auditionnèrent pour le rôle de Vif-Argent, mais ce fut finalement Evan Peters qui eut la place. De même, Josh Helman avait initialement auditionné pour jouer Cain Marko, alias le Fléau, mais le personnage ayant été écarté du scénario, on lui offrit de jouer William Striker à la place.
Alan Cumming, qui jouait Diablo dans X-Men 2, n'a pas voulu reprendre le personnage à cause de l'important maquillage qu'il devait porter pour incarner le mutant téléporteur. De son côté, Kelsey Grammer devait revenir sous les traits du Docteur McCoy alias le Fauve, la version adulte que l'on avait pu apercevoir dans X-men l'affrontement final (et non la version jeune de X-Men le Commencement jouée par Nicholas Hoult), mais des problèmes d'emploi du temps liés au tournage de Transformers : l'âge de l'extinction l'obligèrent à décliner l'offre. Enfin, Jason Flemyng, le démon rouge Azazel d'X-men le Commencement, devait lui aussi récupérer son rôle pour ce nouvel opus, à l'époque où Matthew Vaughn dirigeait le projet. Mais quand celui-ci passa la main à Bryan Singer, le script fut remanié et le personnage fut écarté pour mieux coller à l'univers original du comic-book.
Etant le premier film de super-héros Marvel à remonter le temps (Superman appartenant à DC Comics), X-Men : Days of Future Past a dû s'inspirer de quelques grands précédents cinématographiques. Selon le producteur Simon Kinberg, les principales influences du film seraient ainsi La Machine à explorer le temps, Terminator, Retour vers le futur et Looper.
C'est la quatrième adaptation du comic de Chris Claremont, Days of Future Past, qui sort sur nos écrans mais la première à être prévu pour le cinéma. L'univers avait précédemment été adapté dans les séries animées X-Men, Wolverine et les X-Men, suite de X-Men Evolution et Super Hero Squad. Le comic original situait par ailleurs le voyage dans le temps depuis l'année 2013, justement celle pendant laquelle fut tourné le film. Le film fut même basé sur cette histoire en particulier pour faire apparaître dans un même opus, grâce au voyage dans le temps, les personnages et acteurs des trois premiers X-Men et de X-Men le Commencement. Il permettait également d'avoir une certaine continuité avec ce dernier volet, sans risquer de grosses dissonances avec les films précédents et suivants.
X-Men : Days of Future Past est le quatrième film adapté de l'un des comics de la saga X-Men du dessinateur Chris Claremont. X-Men 2 se basait en effet sur "God Loves, Man Kills", alors que X-Men l'affrontement final était adapté de "The Dark Phoenix Saga" et que Wolverine : le combat de l'immortel s'inspirait directement du comic éponyme.
Bryan Singer filma les scènes avec le mutant Vif-Argent à l'aide d'une caméra spéciale, enregistrant 3600 images par seconde, dans l'idée de mettre en avant la rapidité du personnage : 3600 images/seconde est 150 fois plus rapide que la vitesse normale d'un film (qui est de 24 images/seconde), Vif-Argent se déplacera donc 150 plus vite que la normale.
Bien qu'Anna Paquin tourna une grande partie des scènes où apparaissait son personnage Malicia, et malgré ses apparitions répétées sur les différentes affiches et bandes-annonces, elle fut coupée au montage. Bryan Singer annonça cependant que le public pourrait découvrir ces séquences dans les bonus DVD du film.
La sortie de la première bande-annonce de X-Men : Days of Future Past fit un tel carton que le lendemain, Bryan Singer la ressortit dans une version avec commentaires personnels, expliquant la signification de certaines scènes et offrant un meilleur aperçu de ce à quoi s'attendre dans le film. C'est une première dans l'histoire du cinéma.
Le tournage se déroula sous le titre provisoire et nom de code "Hello Kitty", en référence à l'un des membres des X-Men, Kitty Pryde. Par ailleurs, la production du film ne put réellement commencer selon Bryan Singer que lorsqu'il fut certain que Hugh Jackman, Patrick Stewart et Ian McKellen acceptaient de reprendre leur rôle respectif.
Les quatre principales X-Men du film, à savoir Halle Berry (Tornade), Jennifer Lawrence (Mystique), Ellen Page (Shadowcat) et Anna Paquin (Malicia) sont toutes des actrices oscarisées, pour leur incarnation respective dans A l'ombre de la haine, Happiness Therapy, Juno (nominée) et La Leçon de piano. Les messieurs ne sont pas en reste, puisque Hugh Jackman (Wolverine), Michael Fassbender (Magneto jeune) et Ian McKellen (Magneto vieux), furent aussi nominés pour la célèbre statuette grâce leur prestation dans Les Misérables, 12 Years a Slave et Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau.
Selon Peter Dinklage, Bryan Singer l'a choisi pour le rôle de Boliver Trask à cause de sa petite taille.
Bryan Singer eut une discussion de près de deux heures avec James Cameron, réalisateur de Terminator et Terminator 2, à propos des voyages dans le temps. Il fut apparemment question de la meilleure façon de le faire passer à l'écran, en s'attachant notamment à la possibilité d'univers alternatifs et à la théorie des cordes (un domaine de physique quantique définissant des univers multiples).
L'ajout d'Evan Peters au casting de X-Men : Days of Future Past, en tant que Vif-Argent, fit débat au sein de la production du film. En effet, l'acteur était alors en pourparlers pour jouer le même personnage dans Avengers : Age of Ultron. Des difficultés juridiques opposant la Fox et Marvel quant à l'utilisation de Vif Argent dans des univers autres que celui des X-Men amenèrent finalement Peters à incarner le mutant dans le film de Bryan Singer, laissant la place à Aaron Taylor-Johnson chez les Avengers. Les personnages, bien qu'identiques, se doivent être distincts l'un de l'autre, appartenant à des univers bien arrêtés. Le personnage de Vif-Argent avait déjà été l'objet de discussions pour l'intégrer à X-Men l'affrontement final et Avengers, sans que cela n'aboutisse à cause des problèmes de licence que pose le personnage.
La version initiale de X-Men : Days of Future Past, qui devait être dirigée par Matthew Vaughn, orientait différemment la trame du film. Le réalisateur avait notamment prévu de faire du film une suite directe à X-Men le Commencement, se déroulant dans les années 1970. Une des premières idées proposait même de mettre en scène l'assassinat de Kennedy orchestré par Magneto, ainsi que des rencontres entre mutants lors de la guerre du Vietnam et du mouvement pour les Droits Civils. Lorsque Bryan Singer reprit le projet, il fit des idées de Vaughn le centre d'une campagne marketing viral, construite autour de cette version parallèle du film. Dans cette histoire alternative, Magneto est arrêté et emprisonné pour le meurtre de Kennedy, bien qu'il ne cesse de clamer son innocence. Plusieurs théories du complot se sont par la suite construites autour des mutants, faisant parfois de Mystique un double de Kennedy et d'Emma Forst la véritable instigatrice de l'assassinat. Un site viral fut même construit dans cette optique, thebentbullet.com.
Dans le comic book, c'est Kitty qui voyage à travers le temps et non Wolverine comme dans le film. Le scénariste et producteur Simon Kinberg explique que la jeune passe-muraille devait originellement être le voyageur temporel mais le choix se porta finalement sur Wolverine parce qu'il n'est pas physiquement sensible au temps (il ne vieillit pas). D'autant plus que Kitty, à l'époque où Magneto et Charles Xavier ont une vingtaine d'années, aurait un âge négatif de 20 ans. Wolverine, personnage immortel sans âge, fait ainsi le pont entre passé et présent, là où Kitty serait allée dans une époque qu'elle n'avait pas vécue.
Les impacts de balle sur la poitrine de Wolverine qui apparaissent à son arrivée aux années 70 forment la constellation de la grande ourse. C'est un hommage à l'anime Ken le survivant (Hokuto no Ken), dont le personnage principal présente les mêmes impacts et qui est un "survivant de l'enfer", impossible à tuer, à l'image du griffu X-Men.
Tout comme le créateur de Spider-Man apparaît dans chacune des adaptations de ses comics à l'écran, l'auteur Chris Claremont s'offre une courte apparition en tant que spectateur lors d'une scène de combat. Quant au directeur de la photographie Newton Thomas Sigel, à qui l'on doit notamment la qualité d'images de deux premiers X-Men, ainsi que celle de ce nouvel opus X-Men : Days of Future Past, il n'est autre que l'un des déguisements de Mystique dans une scène où celle-ci tente de s'échapper.
Pour les besoins du tournage, l'équipe technique construisit un modèle taille réelle d'une Sentinelle de 1973, soit un robot de plus de 5m de haut, tout en gadgets électroniques. Quant au concepteur de production (sorte de chef décorateur) John Myhre, il cacha sur tous les plateaux qu'il créa pour le tournage des symboles X, dans l'idée qu'il serait amusant pour le spectateur de trouver par hasard ces sortes de easter egg.
Pour la campagne publicitaire de X-Men : Days of Future Past, la production ouvrit un site, trask-industries.com, dirigé par Boliver Trask. Il s'agit d'un canular, présentant l'entreprise, qui dans le film, crée les Sentinelles dans le but d'éradiquer les mutants et de ramener une paix durable dans le monde. On peut y trouver des conseils pour déceler le gêne X chez ses proches, l'explication du programme sentinelle avec de nombreux détails sur la Sentinelle Mark, robot de 9ème génération. Le site se veut scientifique et explique en conséquence comment l'entreprise peut concrètement faire face à "l'invasion mutante". Peter Dinklage y apparaît en tant que PDG.
Le tournage a eu lieu d'avril à août 2013 à Montréal, au Québec. Plusieurs scènes utilisent directement les bâtiments et les rues de la ville, notamment son stade olympique et l'université McGill. Des plans additionnels ont été par la suite tournés en novembre au Canada et le tournage a repris sous la direction de Bryan Singer en février 2014, pour une sortie mondiale rapprochée de juillet à mai 2014. Le réalisateur avait de plus annoncé la sortie du volet suivant de la franchise, "X-Men Apocalypse", avant même que ne soit fixée la date de sortie de cet opus-ci. Ce prochain X-Men movie est donc prévu dans les salles en mai 2016.
Annonçant au fur et à mesure le casting de X-Men : Days of Future Past sur son compte Twitter, Bryan Singer y posta en avril 2012 une nouvelle des plus étonnantes : Lady Gaga rejoignait les X-Men dans la peau d'Alison Blaire alias Dazzler, une mutante capable de transformer le son en lumière. Il s'est par la suite avéré qu'il s'agissait d'un poisson d'avril de la part du cinéaste, ce qui déçut plus d'un fan, curieux de voir ce nouveau personnage incarné par l'une des plus excentriques chanteuses de la planète.
Chris Claremont fut engagé comme consultant pendant toute la durée du tournage, découvrant au fur et à mesure la manière dont était adapté son univers et pouvant ainsi s'assurer du respect porté à son oeuvre. X-Men : Days of Future Past est par ailleurs le premier film de la saga à être tourné entièrement en caméra 3D. Il en devient le deuxième film le plus cher produit par la 20th Century Fox, arrivant juste après Avatar, selon le Calgary Herald. Cependant, si l'on s'en tient au site IMDB, le film de James Cameron aurait coûté environ 237 millions de dollars alors que le budget du nouveau long-métrage X-Men s'élèverait à 250 millions.
Pour jouer Mystique, Jennifer Lawrence eut droit à une nouvelle combinaison spéciale, qu'elle porte pour la première fois dans X-Men : Days of Future Past. Elle portait auparavant, dans X-Men le Commencement, un ensemble de prothèses réparties sur tout son corps, mais trouvait ça trop inconfortable. Avant elle, Rebecca Romijn, qui interprétait Mystique dans X-Men et X-Men 2, portait elle aussi plus de 100 prothèses spécialement conçues pour son personnage.
Pour la campagne marketing de X-Men : Days of Future Past, Bryan Singer et une majeure partie de son casting se rendirent au célèbre ComicCon de San Diego (14 personnages du film furent de la partie) où ils présentèrent quelques extraits du tournage. D'autres morceaux furent projetés au Fantasia International Film Festival. Mais bien avant cela, un credit-cookie (petite scène ajoutée lors du générique de fin) à la fin de Wolverine le combat de l'immortel montrait déjà le mutant griffu réclamé par Magneto pour sauver la race des mutants.