Magazine Société
Malakine, sur son blog, avait bien noté la pauvreté insondable de la déclaration de principe
du PS.
Il faut lire son argumentation, serrée et précise.
Je retiens du texte socialiste l'acceptation d'une défaite : plus aucun terme employé n'est susceptible de déplaire à qui que ce soit. Il faut "concilier les intérêts privés et l'intérêt général"
(il fut un temps ou de toute évidence l'intérêt général devait primer).
Beaucoup de formules n'engagent à rien, comme ce magnifique élan creux : "Les socialistes affirment que certains domaines de l'activité ne peuvent relever du fonctionnement du marché quand ils
concernent des droits essentiels." Ils auraient pu se creuser pour en trouver un, peut-être même deux, soyons fous. Sans doute ont-ils eu peur de tomber sous le coup de la doctrine bruxelloise
de la concurrence, puisque par ailleurs le PS s'affiche comme pro-européen.
Bref, sans doute un joli coup de Hollande, qui pourra mettre cette rénovation à son crédit, le moment venu, à part cela, un coup pour rien (sans compter que ce texte n'a apparemment pas été discuté
dans les sections. Le PS n'ayant pas grand chose à faire pendant quatre ans, ça aurait pu faire l'objet d'une ou deux réunions, non ?)
Le texte complet, sur le site du
Monde.