Opérée par l'auteur lui-même, la lecture du roman paraît habillée de sa voix, sobre et chaude, offrant une nouvelle fois à l'imagination une puissance suggestive étonnante.
Mobilisés dès les premiers jours d'août 14, cinq jeunes poilus, Anthime, Charles, son frère aîné, Pardioleau, Bossis et Arcenel partent au front. Le focus est porté sur Anthime, sa découverte progressive des conditions de combat, la section de son bras droit, tranché par un obus, et sa lente réintégration de la société civile.
Descriptions minutieuses, fouillées, poétiques, parfois humoristiques se succèdent, véritable radioscopie des premiers mois des combats La langue est soignée, marquée de l'emploi du passé composé et du futur antérieur qui teintent la relation d'une atmosphère singulière
Apolline Elter