“Une chance de trop” propose une intrigue habile et astucieuse, menée de main de maître par un Harlan Coben pourtant en petite forme puisque, en effet, la lecture se révèle bonne, sans être époustouflante. Disons qu'on ne s'ennuie pas, c'est déjà un bon point !
On suit donc la triste mésaventure du Docteur Seidman qui découvre, après un long coma, qu'on lui a tiré dans le dos, que sa femme a été tuée et leur bébé de six mois enlevé. La petite Tara serait entre les mains de ravisseurs qui réclament une rançon, mais le jour de la transaction, l'enfant est toujours porté disparu ! Pour le coup, les flics commencent à s'interroger sur notre bon Docteur Seidman...
Comment les blâmer ? Plus le temps passe, plus Marc collectionne les bévues, comme renouer avec son amour de jeunesse, et se rend ainsi un suspect idéal, sauf qu'il ne se doute jamais des soupçons qui pèsent sur lui. Le personnage n'est hélas pas très charismatique et exprime assez peu ses émotions. Je n'ai jamais réussi à m'y attacher !
Sans quoi, l'histoire se résume à un terrible imbroglio policier, un casse-tête délirant qui bouleverse les sens, et où on en vient à incriminer tous les acteurs et témoins du drame. Certaines révélations sont attendues, mais d'autres ont tout de même créé leur petit effet de surprise. Au final, j'ai passé un bon moment, le roman est suffisamment entraînant pour retenir le lecteur jusqu'au bout.
Pocket Thriller, septembre 2011 pour la présente édition - traduit par Roxane Azimi