L’alcool en quelques chiffres, c’est 3,3 millions de décès en 2012 dans le monde, 2 litres d’alcool pur par adulte et par an, mais 38,3% de buveurs effectifs, donc en réalité 17 litres d’alcool pur par an et par buveur. L’alcool est facteur de développement ou de vulnérabilité pour pas moins de 200 maladies dont des maladies infectieuses comme la tuberculose et la pneumonie. Ce nouveau rapport de l’OMS sur l’alcool et la santé 2014 alerte, on l’aura compris, veut inciter à plus d’initiatives politiques, de réglementation, de prévention et d’accès aux soins spécialisés mais met avant tout en lumière un point majeur, la forte émergence du binge drinking ou des ivresses, et bien au-delà de la cible des jeunes. La France n’y échappe pas. Avec un niveau moyen de consommation d’alcool près du double de la moyenne mondiale, en France aussi, le binge drinking se renforce.
· Le Français boit 2 fois plus que la moyenne mondiale: Alors que la consommation mondiale moyenne en 2010 est de 6,2 litres d’alcool pur consomméspar personne âgée de 15 ans ou plus (soit 13,5 grammes d’alcool pur par jour), la France se situe ainsi à près du double. Elle « surpasse » également la moyenne européenne, estimée à 10,9 litres d’alcool.
5.1% du fardeau total des maladies et accidents : Les conséquences estimées attribuables à la consommation d’alcool soit environ 3,3 millions de décès chaque année dans le monde, 3.3 million deaths, 7.6% des décès chez les hommes et 4% des décès chez les femmes, se chiffrent également en années d’incapacité (DALYs : disability-adjusted life years) à hauteur de 5.1% du fardeau total des maladies et accidents. Rapportée aux nombre d’habitants, le taux de DALY est tout particulièrement élevé en Europe.
Les 3 effets « alcool » : (Plutôt que d’évoquer les initiatives politiques auxquelles appelle en détails, ce nouvel état des lieux), il faut rappeler les 3 principaux mécanismes délétères de l’alcool sur la santé :
- Ses effets toxiques sur les organes et les tissus,
- l’intoxication, conduisant à une altération de la coordination physique, de la conscience, de la cognition, des perceptions ou du comportement,
- et la dépendance.
16 % des buveurs s’engagent dans le » binge drinking « : Sur la carte ci-contre, on notera la prévalence élevé de ces épisodes d’ivresse en France et dans plusieurs pays européens. Une tendance importante car la consommation par personne est directement associée à cette pratique. Le binge drinking apparaît comme un marqueur de la consommation globale au sein d’un pays.