Hausse annoncée des carburants en indonesie : la police mobilisée

Publié le 17 mai 2008 par Fouchardphotographe @fouchardphoto

La police indonesienne a annonce vendredi etre en alerte apres que le gouvernement eut indique qu'il allait limiter ses subventions aux carburants, une decision sensible sur le plan social mais jugee necessaire par les economistes. "Le chef de la police a donne pour instruction a tous les chefs des polices provinciales d'anticiper ce qui pourrait se produire avant la hausse de l'essence et de detecter les troubles potentiels", a declare le porte-parole de la police Abubakar Nataprawira. Les premieres manifestations cette semaine ont ete pacifiques, sauf a a Macassar (ile de Celebes) ou deux policiers et deux etudiants ont ete blesses dans des affrontements. Le gouvernement n'a pas precise la date ni l'ampleur des reductions des subventions, qui pourraient selon la presse intervenir d'ici fin juin. Avec la hausse du cours du petrole, le poids des subventions se revele un veritable fardeau pour l'Etat indonesien, accuse de depenser une part trop importante de son budget a maintenir l'essence a un prix artificiellement bas. La Banque mondiale a critique ces subventions publiques qui plombent les finances de l'archipel de 234 millions d'habitants. Le cout des subventions devrait atteindre 13,8 milliards de dollars en 2008, selon des projections qui ont ete revisees a la hausse. Les subventions sont de surcroit inegalitaires: 45% d'entre elles profitent aux menages indonesiens les plus riches, selon la Banque mondiale. Le 1er octobre 2005, le gouvernement indonesien avait du augmenter de faon radicale le prix des carburants, de 87,5% pour le super, de 104% pour le diesel et de 185,7% pour le petrole domestique. Mais le contexte est different aujourd'hui, avec des elections nationales l'an prochain: des observateurs estiment que le president Susilo Bambang Yudhoyono pourrait se montrer effraye par l'impopularite d'une limitation draconienne des subventions et decider d'une demi-mesure. AFP - Photo Philippe FOUCHARD