La barbe autrichienne a finalement terrassé la moustache française samedi soir à Copenhague lors de la finale de l’Eurovision. misteremma.com était présent dans la capitale danoise pour vous faire découvrir l’envers du décor du plus grand concours de la chanson au monde…
La première chose que l’on remarque en arrivant dans la ville durant la semaine de l’Eurovision, c’est que ce concours, c’est comme une énorme Gay Pride rassemblant toutes les folles de l’Europe entière! Les rues de la ville sont littéralement envahies par la communauté LGBT et par les filles à pédé qui ont décidé de suivre leurs copines le temps d’un week-end haut en couleurs! Et de la couleur, il y en a, avec les drapeaux européens qui fleurissent aux mains, aux joues, aux chapeaux, aux sacs ou aux chaussures de tous les fans de l’Eurovision. Et ça chante à tue-tête durant toute la journée… et toute la nuit! « Riiiiiise like a Phoenix », « It’s a miracleeeee » ou « Uuuuuuundo myyyyself », les différents morceaux en lice ne s’évaporeront plus de votre cerveau durant tout le séjour…
La ville vit complètement au rythme du concours avec différents lieux réservés à l’événement. La rue commerçante principale est ainsi renommée « Fan Mile » avec des banderoles reprenant les titres des précédents gagnants. La grand place accueille l’Eurovision Village tandis qu’une plus petite est rebaptisée en EuroViscious Village, le point de rendez-vous des gays et lesbiennes (mais bon, ce n’était pas tellement nécessaire puisque le reste de la cité vit déjà aux couleurs de l’arc-en-ciel…).
Mais fonçons directement au B&W Hallerne, la salle qui accueille les shows télévisés. Il s’agit en réalité d’un ancien hangar où étaient construits des bateaux. Abandonnés depuis 1996, les lieux ont été adaptés pour l’événement. Le B&W Hallerne se situe sur l’Eurovision Island, une presqu’île atteignable par bus et par bateau. Nous avons choisi l’option bateau pour assister à la seconde demi-finale, tellement plus typique!
De l’autre côté de la mer, la petite sirène s’apprête également à assister au show…
Arrivé sur l’île, c’est déjà Conchita qui fait l’objet d’un matraquage marketing avec la distribution de fausses barbes, de drapeaux autrichiens et de CD-singles de Rise like a Phoenix. Il s’agira en fait du seul pays qui aura fait du rabattage publicitaire…
Il est déjà l’heure du show! La salle est ultra chaude – et pas seulement parce que les trois-quart du public est connecté sur Grindr. Le trio de présentateurs entre sur scène et commence à faire les présentations en anglais… mais aussi en français. Je m’étais toujours demandé comme ces hôtes pouvaient expliquer le déroulement de la soirée dans une langue qu’ils ne connaissent pas… Et bien j’ai enfin la réponse! Le prompteur affiche en réalité le texte en phonétique!
Les différents interprètes se succèdent alors pour défendre les couleurs de leur pays. Mais rapidement, on se rend compte que la majorité d’entre-eux ont des choristes… qui sont bien cachés dans le noir, tout au bout de la scène! Bien nécessaires en cas de couac vocal mais pas suffisamment que pour avoir droit aux spotlights!
Pour la finale, nous avons choisi d’assister au sacre de Conchita depuis l’Euro Fan Café, situé en plein centre-ville. Bon, d’accord, nous avons surtout choisi d’économiser 200€ de ticket… Et finalement, nous avons bien fait! L’Euro Fan Café est un peu le centre névralgique de l’Eurovision. C’est là que les participants viennent faire des petits concerts, donner des interviews, des soirées y sont organisées chaque soir ainsi qu’une foule d’autres activités. Disposé sur 4 étages, ce café faisait évidemment salles combles pour cette finale et nous nous sommes retrouvés au dernier étage, coincés parmi un groupe d’anglais hystériques. Parce que l’Eurovision, c’est aussi l’occasion de confirmer une série de clichés qui circulent sur les différentes nationalités européennes. Ainsi, ces british n’ont pas failli à leur réputation. Les filles étaient à moitié à poil tandis que l’ensemble du groupe était bourré avant même que la moitié des pays n’ait eu l’occasion de présenter son titre. Parmi les autres nationalités présentes, une seule Russe, qui a réussi à défendre son pays, le plus décrié de cette année : chaque fois que la Russie recevait des points, elle était ainsi la seule à se lever de joie. Le reste de la salle ne formait qu’un avec une huée générale. Et c’était pire sur place, si bien que la production devait baisser le bruit de la salle durant la prestation russe et lors de la divulgation des points tant la quasi majorité des spectateurs était hostile au pays! Les drapeaux nationaux ont d’ailleurs cédés la place au rainbow flag, le drapeau gay, durant la prestation des Tolmachevy Sisters. Un geste politique qui se confirmera plus tard avec la victoire de Conchita Wurst…
Au final, un week-end Eurovision est franchement une chose à faire dans sa vie. L’ambiance est phénoménale, les gens super sympas et c’est l’occasion de rencontrer du monde venu d’Europe entière pour faire la fête! Essayer quand même d’apprendre les différentes chansons qui se présentent au concours, sinon vous serez vite largués!
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