Test : Bound by Flame (PC)

Publié le 12 mai 2014 par Repostit @S2PMag

En pleine période de disette dans le domaine du RPG « occidental », Bound By Flame était attendu avec une certaine impatience et portait de nombreux espoirs. Créé par Spiders Studio, à qui on doit l’original, mais inabouti Mars : War Logs, voyons ce que ce nouveau titre à la sauce heroïc fantasy nous réserve.

  • Test
  • Fiche
  • Galerie et Vidéo

L’open world ? Non merci !

L’histoire prend place alors que le monde de Vertiel est au bord du gouffre. Les Seigneurs du Froid sont bien décidés à anéantir l’humanité, en levant leur armée, Mortarmée, composée de morts-vivants tout sauf sympathiques. Dans ce joyeux fatras, nous y incarnons Volcan, un mercenaire accessoirement artificier, au service d’une bande de grosses têtes, bien décidée à mettre à mal la menace qui pèse sur Vertiel. Pour y parvenir, ils accomplissent un rituel, qui, malheureusement, tourne mal et ouvre une brèche libérant un démon. Ce dernier choisira le corps de Volcan pour hôte, qui se retrouvera face à une perpétuelle lutte intérieure. Cèdera-t-il à l’influence du démon pour accéder à de nouveaux pouvoirs ? À vous de décider…

Dans des décors plutôt réussis, bien qu’inégaux dans leur réalisation, l’évolution dans le titre s’affranchit sans sourciller d’un quelconque open world. Les zones de jeu sont très cloisonnées, sans laisser une réelle place à l’exploration. En résumé, Bound by Flame donne dans le genre couloir, débouchant inévitablement sur des arènes, où, vous vous en doutez, prennent place les inévitables combats. Les 3 actes du jeu nous font traverser, tour à tour des marais, des montagnes gelées et pour finir, une ville réduite à néant après le passage de Mortarmée. C’est dans ces décors que nombre de combats, aux mécanismes plutôt réussis, issus tout droit de ceux de Mars : War Logs, constituent l’essence du titre.

Dynamiques de combats

Bound by Flame, du point de vue des combats à proprement parler, permet d’alterner facilement entre armes lourdes et légères, à tout moment. C’est cependant surtout le système de timing qui importe, puisqu’il faut s’en servir à bon escient afin de parer et de lancer des contre-attaques redoutablement efficaces, pour peu que cette caractéristique soit optimisée pour votre personnage. De plus, les combats sont agréables à regarder, ce qui ne gâche rien, sans oublier que les adversaires s’abordent différemment, et qu’il faut faire preuve d’un minimum de stratégie. On peut y ajouter une bonne touche de nervosité, rendant l’ensemble intense, tandis que hors coups, une roue des pouvoirs générant une sorte de « bullet time » vient encore étoffer cet aspect primordial et réussi du titre. Les trois arbres de talents, armes lourdes, dagues ou pyromancie, permettent de faire évoluer simplement et rapidement le personnage, grâce à l’expérience récoltée lors des combats. Dès lors, s’offrent au joueur de nombreux choix d’évolution, permettant de créer un héros aux capacités uniques, sans appartenance à une classe imposée, une sorte d’hybride polyvalent. Il en va de même avec l’équipement, qui peut être modifié, à l’envi, à condition de récupérer des éléments en cours de jeu, soit sur les dépouilles des adversaires, ou dans des coffres. Le craft est donc de la partie, et mis à part l’ergonomie un peu limite des menus, plus accessible que dans nombre de titres du genre.

Chef, y manque un truc là, non ?

Si, visuellement le titre tient la route, et que les combats et le craft sont bien implémentés, on ne peut cependant pas en dire autant sur d’autres points. Le premier, qui saute à la face du joueur, passe par le scénario et les implications. Bien que l’on puisse faire le choix de céder au démon et se laisser posséder par l’entité, voir son apparence et ses pouvoirs changer, ou la perception qu’auront de nous nos équipiers, la trame principale ne se voit pas changée du tout au tout. Loin de là. Mis à part quelques dialogues, passer du côté obscur ne changera pas l’histoire dans ses fondements. Du coup, on en espérait un peu plus de ce côté, ne serait-ce que pour disposer d’un intérêt de réjouabilité un peu plus élevé.

Autre facette un peu légère, les coéquipiers. Rencontrés en cours de périple, ils pourront seconder le héros dans son aventure, avec des prédispositions plus ou moins intéressantes selon que l’on se laisse aller au démon ou non. Malheureusement, ces compagnons d’infortune, dotés d’un charisme d’épouvantail remplissent bien mal l’histoire distillée par Bound by Flames. Ils seront plutôt les cibles primaires des ennemis rencontrés, d’autant que leur IA est à la ramasse. Au mieux, ils servent de bouclier humain, et même si apparemment il est possible d’altérer leur comportement, il n’en est rien en réalité. Et c’est bien dommage.

Type: RPG / Action

Editeur: Focus Home Interactive

Age/Pegi: 16+

Sortie: 09.05.2014

Multi-joueurs: Non

Plate-forme: PC, PS4, PS3, Xbox ONE, Xbox 360

Testé sur: PC

[Show as slideshow] 12►
  • Une certaine liberté dans les choix
  • les combats
  • le craft et les compétences
  • Les ennemis
  • L’IA des partenaires
  • Réalisation légère
  • Ecriture en manque de profondeur
  • Univers un peu vide
  • On aurait voulu plus de quêtes annexes

Test réalisé à partir d’une version dématérialisée Steam, sur un Asus ROG Tytan G30

Vous avez aimé cet article ? Alors partagez-le avec vos amis et venez en débattre sur le Forum.

Test : Bound by Flame (PC)

En pleine période de disette dans le domaine du RPG « occidental », Bound By Flame était attendu avec une certaine impatience et portait de nombreux espoirs. Créé par Spiders Studio, à qui on doit l’original, mais inabouti Mars : War Logs, voyons ce que ce nouveau titre à la sauce heroïc fantasy nous réserve. Test réalisé à …

Evaluation globale

Graphismes
Bande son
Jouabilité
Difficulté
Scénario
Durée de vie
60

Moyen...

Résumé: Bound by Flame, tout comme Mars : War Logs, dans une moindre mesure cependant, laisse un arrière-goût d’inachevé. Il manque un liant scénaristique convaincant au titre pour en faire une grande aventure. De plus, les doublages ne sont pas très en verve, et la quinzaine d’heures de divertissement que procure le titre ne laissera pas un souvenir impérissable. Cependant, un plein désert vidéoludique, Bound by Flame peut s’avérer intéressant pour les joueurs en mal de RPG qui ont un faible pour l’action…

Evaluation d'utilisateurs 3.58 ( 5 votes) 60