8 mai 2014
Lorsque j’ouvre mon sac pour y prendre un stylo quelques brins de lavance exhalent leur parfum de Méditerranée tandis que mon train s’en éloigne à grande vitesse.
J’ai laissé mes enfants là-bas, au pays des vacances, chez leurs grands-parents, au milieu des vignes. Ils sont heureux, tous. Les petits et les grands. Moi, je ne me fais jamais à l’idée de les quitter, même un peu, un tout petit peu.
J’ai toujours aimé écrire sur les pages de droite des cahiers, comme on en commence un neuf. C’est sans doute plus facile pour se remettre à écrire, s’imaginer un nouveau départ, une page vierge, après une longue pause de sable et de bleu.
Bleu ciel, bleu mer, bleu piscine, bleus aux genoux quand les trottinettes ratent une bordure, bleu au coeur quand l’Aimé, si loin, soudain nous manque tant.
Le train tangue au gré des kilomètres, comme ce bateau que nous avons pris pour les Iles d’Or l’autre jour, et mon écriture se fait saccadée par moments, comme la vie, comme la mer, jamais tout à fait calme.
Je file vers Paris célébrer l’amour et l’amitié.
Something new, something blue, something old, something borrowed.
La mariée portait des chaussures bleues.