Rage - Tokarev // De Paco Cabezas. Avec Nicolas Cage, Rachel Nichols et Peter Stormare.
Il n’y a vraiment que Nicolas Cage pour jouer dans des trucs pareils. Pour une fois il y va sans problèmes capillaires, sobrement, avec un blouson en cuir et un passé de caïd qui
a maintenant une vie de famille tout ce qu’il y a de plus rangé. Rapidement, quand sa fille est kidnappée, tout s’enchaîne et il se met alors à la poursuite de son passé. Je dois avouer que ce
film est vraiment mauvais. Autant j’ai énormément de sympathie pour Nicolas Cage et accessoirement pas mal des navets dans lesquels il a joué mais celui-ci fait vraiment partie
du bas de l’échelle et c’est bien dommage. La base de l’histoire était suffisamment classique pour pouvoir faire un film sympathique et bourré d’action. Sauf que voilà, rien ne se passe et
rapidement on s’ennuie terriblement. Les dialogues sont aussi niais et ennuyeux qu’un Steven Seagal de seconde zone (et encore, je suis gentil). Mais tout cela, on le doit
surtout à Paco Cabezas (Carne de neon), le réalisateur de ce film. Il met tout cela en scène avec la plus grande convenance. On a donc l’impression de voir
quelque chose qui a été filmé par un robot ne cherchant même pas à donner de l’envergure à son récit.
Paul Maguire, ancien policier, part à la recherche des kidnappeurs de sa fille, tout en essayant d'éviter de retomber dans les pièges du passé.
Il y a bien une scène sympathique (celle du kidnapping) et puis rapidement Tokarev devient une avalanche de clichés que l’on ne semble jamais pouvoir arrêter. Je pense que quand Nicolas
Cage n’a pas de problème capillaire dans des navets ce n’est jamais bon signe. Je me souviens que dans Par Effraction (que je dois être l’un des seuls à avoir trouvé
sympathique) il avait choisi une coupe de cheveux un peu spéciale et puis ses lunettes fumées franchement, le comble du ringard. Ici, rien de bien ringard, juste énormément de maladresse dans
l’histoire. Le scénario ne cherche pas à être cohérent et nous balade donc autour du pot. On nous présente les méchants du passé de Paul, puis ses anciens amis pour lesquels il va y avoir
également un twist et enfin le twist final qui nous emmène encore dans une toute autre direction. Tout cela est très mal orchestré. Notamment car le film ne semble pas vraiment se tenir du début
à la fin. Par moment j’ai vraiment eu l’impression de décrocher tant le tout devenait assez pompeux et ennuyeux à la fois. Alors que dans un navet avec Nicolas Cage, généralement
je trouve tout ce que je peux attendre d’un tel film. Mais ici il n’en est rien.
Ce navet a donc été écrit par Sean Keller et Jim Agnew (qui avaient récemment écrit Giallo avec Adrien Brody). On ne peut pas
dire que cela soit un gage de qualité. Bien au contraire, c’est tout le contraire. On a au casting une belle bande mais qui cabotine tous plus les uns que les autres. A commencer par
Danny Glover (L’Arme Fatale) qui devrait peut-être penser à décrocher, Peter Stormare (Prison Break) toujours dans l’excès et
donc dans des navets ou la sympathique Rachel Nichols (Continuum) qui ne fait pas ici dans la demi-mesure et qui délivre donc au travers de son personnage
quelque chose de particulièrement pompeux à mon goût. Finalement, Tokarev est une grosse déception comme il en fleurit tant chaque année dans le monde des Direct to
DVD. Mais quand on a Nicolas Cage à son casting, je pense que l’on est en droit d’attendre quelque chose de légèrement plus fun, même involontairement car là il n’y a
même pas de quoi rire du malheur de ce film. C’est fou et terriblement malheureux. Mais étant accro aux navets avec Nicolas Cage, je ne suis pas prêt de décrocher, même après un
étron comme celui-ci.
Note : 0.5/10. En bref, complètement raté.
Date de sortie : Direct to DVD