Orphan Black // Saison 2. Episode 4. Governed As if By Chance.
Cet épisode de Orphan Black était assez étrange mais dans le très bon sens du terme. Je crois qu’il s’agit du meilleur épisode de la série depuis un sacré bout de temps. Il
permet de remettre la série sur le droit chemin. La semaine dernière était un épisode plus conventionnel de la série alors qu’il ne cherchait pas à relier tous les personnages les uns avec les
autres mais à créer des intrigues dans divers registres pour chacun des clones. Tout cela m’avait plu mais aussi un peu désintéressé de l’intrigue globale de la saison. Tout d’un coup, sans
réellement prévenir, « Governed as if by Chance » nous remet rapidement dans le bain. Cet épisode était presque une sorte de film d’épouvante, proche d’un service
Hitchockien. Mine de rien, cela fait vraiment mouche et je dois avouer que ce n’est pas nécessairement ce que j’attendais de la part de Orphan Black. Mais la surprise est telle
et tellement réussie que je ne peux pas en vouloir aux scénaristes. Bien au contraire, je ne peux que les encourager à poursuivre dans cette direction. L’épisode utilise donc le désespoir de
chacun des personnages afin de créer quelque chose de juste et de symphonique.
On sent que tout s’accorde et il n’y a jamais d’accrocs de la part du scénario. Cela aurait très bien pu tomber dans les facilités du genre et m’ennuyer mais il n’en est rien, c’est tout le
contraire qui se passe. Le fait que la série aille vers ce genre là après s’être occupée du thriller, c’est une bonne nouvelle puisque c’est aussi une manière de redéfinir la série et de lui
donner un côté plus sombre à la fois. Cela passe donc par la mise en scène toujours soignée mais aussi par les histoires que l’épisode nous raconte. Le mélange des deux transforme donc certaines
scènes en vrais canons à horreur. Je pense par exemple au grand retour de Helena. La scène finale dans la salle de bain était fabuleuse. Elle était un vrai film d’horreur à elle toute seule. Il y
avait des faux airs de Psychose (la douche, le couteau, la manière dont la caméra insiste sur le couteau tenu par Helena, etc.). Sans compter le regard terrifié de Sarah, assez
jouissif. C’était drôle mais cela n’est pas sans rappeler le visage de notre très chère morte de Psychose. Là aussi, Orphan Black sait très bien s’y prendre.

Enfin, il y a Alison. Cette dernière est aussi perdue. Elle n’est pas chez elle, isolée de ceux qu’elle aime mais aussi de ceux qui pourraient lui venir en aide. Le fait qu’elle soit en rehab permet aussi de voir le personnage dans un registre hospitalier ce qui conforte mon idée que l’on est dans une sorte de film d’horreur. Et puis il faut avouer que pour le coup, Donnie sait très bien s’y prendre pour nous offrir quelque chose de jouissif à l’écran. La pauvre Alison, elle ne méritait tellement pas ça. Surtout que c’est le personnage le plus fragile de tous les clones. Daniel de son côté devient complètement cinglé à la fin de l’épisode et c’était une bonne manière pour coincer Sarah dans un film d’horreur qu’elle aurait pu croire terminé. Finalement, ce nouvel épisode de Orphan Black était tout simplement brillant. Bourré de références et surtout très bien orchestré alors qu’il permet aux personnages d’être à nouveau connectés.
Note : 10/10. En bref, l’un des meilleurs épisodes de Orphan Black.