L’affaire Taubira et la Marseillaise par exemple, ce « karaoké d’estrade ». Les accusations contre le ministre qui ne chante pas me semble peu à propos. Chacun vit et ressent l’hymne, ou une prière, comme il le vit et le ressent. Personnellement, je n’ai jamais pu chanter à tue tête l’hymne lors d’une cérémonie officielle, pourtant je vibrais de tout mon être. J’ai toujours eu du mal à clamer un « notre père » à haute voix à l’église, pourtant mon cœur le vivait très fort. C’est comme ça. Pour autant, la défense de la ministre m’est ridicule, voire insultante. Le terme « karaoké d’estrade » est méprisant, insultant. Abject.
Les déclarations de Manuel Valls. « Des baisses d’impôts pour les revenus modestes… ». Encore. Et les « moins modestes », par contre, continueront à supporterla solidarité nationale en payant les impôts plein badin. Et continueront à en avoir marre, de ces politiques en faveur « des plus modestes » financées et supportées par les « pas assez modestes pour être considérés comme modestes ». J’ai fait ma déclaration d’impôts hier. Je ne suis pas à plaindre, coté revenus, j’en suis conscient. Je ne vole personne, et contribue largement à la « solidarité nationale ». Hier, j’ai vu que malgré des revenus qui n’augmentent vraiment pas, mes impôts bondissent encore. Mais « les plus modestes » ne seront pas touchés. Je suis rassuré. Enervé, mais rassuré.
Y aurait aussi les élections européennes : 24 listes chez moi pour un scrutin dont tout le monde se moque, avec en tête de liste les recasés des élections. Michelle Alliot-Marie chez moi, Vincent Peillon (qui a échoué à l’éducation nationale) de l’autre côté du Rhône. C’est incroyable : ils se foutent, tous, de notre gueule. Aujourd’hui, pour la première fois depuis que j’ai eu 18 ans le 4 Octobre 1995, je pense que je n’irai pas voter. Car ils m’écœurent tous profondément.
Je comme un billet par un « je pourrais parler… », et finalement j’en parle, de ces sujets… Je suis incorrigible. Incorrigible… Je ne voulais pas parler, et finalement j’ai parlé.
Il y a un an, un de mes plus proches amis perdait celle qu’il aimait. C’était mon amie. C’était notre amie. Et ce matin, je pensais très fort à lui, à sa fille. A elle qui est partie. Je n’y pense pas qu’aujourd’hui. Mais en cette période où un de mes plus proches amis va convoler en juste noce dans deux mois, j’y pense un peu plus que d’habitude…
Je pense à ce bonheur que j’ai d’être avec mes deux bébés et Falconette. Oh, les écueils sont nombreux. Des membres de ma famille ont des soucis de santé qui me préoccupent. Professionnellement, c’est pas facile. Il y a eu les élections municipales qui m’ont fait un petit truc au ventre tout de même. Et d'autres choses. Pleins d'autres choses... Mais est ce grave ? Une feuille d’impôt qui énerve et ce pays qui part décidément à la dérive ne doit pas faire perdre de vue que, ma foi, ce n’est pas dramatique tout ça…
Je pense très fort à un ami que j’aime beaucoup aujourd’hui.
Je dis toujours que quand on aime des gens, il ne faut jamais se retenir de le rappeler qu'on les aime... C'est plus important qu'une européenne, une marseillaise non chantée, ou un feuille d'impôts. C'est largement plus important... Le reste, après...