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une distraction pour les vacances estivales

Publié le 12 mai 2014 par Dubruel

Brocantes

Les brocantes

Sont marrantes.

La veille du jour J,

On déniche au logis

Objets poussiéreux,

Bibelots d’aïeux

Sans valeur sentimentale,

Bricoles inutiles

Et un thermomètre rectal.

Dans une caisse, on les empile.

Puis on les passe à la flotte.

S’il faut les décaper,

On les frotte.

Bref, on soigne l’aspect.

Dimanche, levés à 6 heures

De très bonne humeur,

On charge la Clio et on détale.

Arrivés Place du Marché,

On déballe.

Le coffre à peine relevé,

Un antiquaire, un pro,

Trie sans se gêner

Les objets

Les plus beaux.

Et les questions commencent :

-Combien ce vase à deux anses ?

-Quel prix la pendulette ? -Cinquante.

-C’est trop. –Bon, quarante 

-Non, et cette chinoiserie ? -Cent vingt

-Et ce carafon de vin ?

Le marchand prend

Les trois pour deux cent.

Dix minutes après, notre comptoir

Est installé

Sur le trottoir.

S’avance un grand barbu :

-Combien le pot à lait ?

Approche un petit moustachu :

-Fais voir

Ta bouilloire.

Passent les passants.

Pour attirer le chaland,

Je fais le gugusse

Avec canne et canotier.

Un coquillage-bénitier

Suscite l’intérêt d’un olibrius.

Dans l’après-midi,

On arrive à vendre aussi

Une timbale bosselée

Deux ou trois vieux livres reliés

Un 45 tours de rock and roll.

C’est pas le pactole !

Il est bientôt sept heures.

A c’te heure,

Personne ne viendra plus.

Si, un vilain fusain

A encore plu.

On remballe.

On salue les voisins.

On compte nos euros…

Aubaine !

Pas mal !

On va s’ payer l’ bistro !

L’année prochaine,

On r’viendra. C’est trop marrant

De jouer les marchands !


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