La faim se déclenche suite à une baisse du taux de glucose à l’intérieur de la veine porte, celle qui transporte le sang depuis les intestins jusqu’au foie. Une diminution de 5 % active des nerfs reliés à l’hypothalamus, cette partie du cerveau qui intervient dans le contrôle de la faim. Celui-ci va libérer des neuromédiateurs spécifiques qui déclencheront la recherche de nourriture. La ghréline, hormone qui est émise par l’estomac, agit aussi sur l’hypothalamus en passant par le sang. Un troisième processus met en jeu la diminution du taux de lipides dans les tissus adipeux, où se situent nos principales réserves de graisse et donc d’énergie. C’est la baisse dans le sang du taux d’une hormone baptisée leptine qui en informe le cerveau.
Parallèlement aux mécanismes physiologiques, un coup d’œil en direction de l’horloge fait naître l’appétit. L’influence du rythme biologique est très importante. Si on a pris l’habitude de manger vers midi, la ghréline sera sécrétée vers 11 h 45, même si le taux de glucose reste élevé. Quant aux stimulations extérieures, le fumet d’une viande grillée suffit à donner faim : odeur, goût, vue activent des circuits de l’hypothalamus et des centres comme le cortex et l’hippocampe où sont mémorisées les connaissances nutritionnelles.
Source : science-et-vie.com