Au château de Ste Colombe-en-Auxois, s’exposent l’art et le textile . Jusqu’au 25 mai, la plasticienne Françoise Ferreux présente « Fibres sensibles ». Et, jusqu’au 22 juin, l’exposition « De l’atelier au défilé » montre la mode, avec les patrons, les croquis, les étapes de la fabrication et les créations de stylistes et plasticiens. Vite! Faut y aller!
L’artiste plasticienne Françoise Ferreux dessinait… Maintenant elle coud… Et c’est un travail exemplaire… A la fois d’une vraie artiste inspirée et d’un artisan perfectionniste. Une aiguille et un petite ficelle de lin, et voilà des sculptures qui naissent de ce travail long, minutieux, méthodique, répétitif. De beaux volumes aux teintes sobres, en matériau naturel et rustique. Des volumes abstraits qui évoquent parfois des coques, des cornes d’abondance, des végétaux… Les formes se tordent, se plissent, s’effilochent ou se prolongent en fibres qui s’échappent et deviennent plus rigides.
L’acte de couture est pour Françoise Ferreux une sorte de prière. Il y a une spiritualité dans ce geste ressassé (contraignant, dit-elle elle-même). Elle égraine les coups d’aiguille comme d’un chapelet. L’objet obtenu est d’autant plus fort, riche et signifiant. Est-ce que je peux dire que c’est le travail d’une none ? Une none dont le Dieu serait l’art?