"L'homme est comme s'il était trois hommes. Il y a l'homme extérieur : il faut le contraindre tant qu'on peut à s'abandonner et il faut le tirer plus avant dans le second homme qui est intérieur et qui est l'homme raisonnable. Cela veut dire que l'homme extérieur ne doit pas s'agiter et courir au-dehors si ce n'est d'après les instructions de l'homme de raison et non pas selon son animalité.
Une fois que l'autre homme, l'homme de raison, est arrivé au parfait et pur abandon, sans possessivité aucune, il se tient en son pur néant, laisse Dieu être maître, et se soumet à Lui.
Alors le troisième homme se dresse de toute sa hauteur, ne connaît plus d'empêchement, et peut revenir à son origine, à son état d'avant sa création, qui a été le sien de toute éternité. Il se tient là sans le secours d'images ou de formes particulières, dans une parfaite transparence. Là, « Dieu lui donne selon la richesse de sa grâce. » " Jean tauler, Sermon
Dans Gérard Eschbach, Jean Tauler, La naissance de Dieu en toi, ED. OEIL